dimanche 22 mai 2011

Momentini

- Au marché, ce matin, acheté un bouquet de pivoines. J'aime cette fleur généreuse. J'aime le temps des pivoines qui est aussi celui des cerises. Pendant que j'y étais, j'ai aussi acheté des cerises, des burlats, gonflés et sombres, sucrés à souhait.

- En revenant, rencontré l'ancienne buraliste en retraite chez qui je prenais mes cigarettes, du temps (précédent!) où je fumais. Tout le monde l'appelait par son prénom, Marthe. Elle avait toujours le sourire, fumait elle-même (et fume encore) et faisait crédit à ceux qui en avait besoin. Elle m'a serré le bras avec une immense chaleur humaine et m'a annoncé que, si ses jambes la portaient encore allègrement, ses yeux, eux, ne suivaient plus. Toujours avec le même sourire. Pas prête de tomber dans la jérémiade, celle-là!

- Fini un "mémoire" (c'est le genre qu'il revendique lui-même dans sa postface) de Haruki Murakami: Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. J'en ferai rapidement un compte rendu, tant ce livre m'a emballé, tant je me suis senti proche de ce que l'auteur y raconte de ses expériences de coureur à pied. Donné envie, une envie physique, de me remettre à courir et de retrouver les sensations dont il parle. Mais avant, il faudrait peut-être que j'arrête de fumer!

- Dans mon immeuble, trois de "mes vieux" ont été hospitalisés ces derniers jours. Il faut que je m'attende à ce que les temps changent!

- Une nouvelle locataire de l'immeuble est italienne. Une femme d'une cinquantaine d'années que je trouvais plutôt froide d'abord, jusqu'au jour où elle a su que je parlais sa langue. Depuis, chaque fois que nous nous rencontrons dans le hall d'entrée, nous échangeons dans la langue de Dante. Elle est professeur dans une grande école internationale de Lyon. Du plaisir pour moi en perspective.

4 commentaires:

Valérie de Haute Savoie a dit…

Le temps où tu fumais n'est pas le même que celui où tu fumes :o)

Calyste a dit…

Valérie: et pas le même encore que celui, proche (enfin, j'espère) où je vais arrêter!

Lancelot a dit…

Et comment elle a su que tu parlais sa langue, la dame.....? :)

Calyste a dit…

Lancelot: parce qu'elle avait un jour des difficultés à trouver ses mots en français et que je l'ai incitée à poursuivre en italien.