Pour le collège, j'ai relu, aujourd'hui, en diagonale, le Bourgeois Gentilhomme de Molière. Je constate une nouvelle fois que ces textes sont faits pour être entendus, vus sur scène et non pas parcourus des yeux à son bureau, encore moins disséqués. Le rire vient de ce qui se passe sur une scène, pas de la distinction que l'on fait entre comique de gestes, de situation, de mots ou de caractères. D'ailleurs comment séparer les uns des autres?
Mais ce n'est pas de cela que je veux parler, plutôt de l'idée qui m'est venue en le lisant: combien y en a-t-il aujourd'hui, dans les rues, partout, de ces bonshommes ridicules qui pètent plus haut que leur cul? Combien qui se targuent de posséder une culture solide et ne savent pas distinguer le A du O, la prose des vers? Décidément, Monsieur Jourdain est un personnage bien moderne, parfaitement acclimaté à notre siècle du paraître, où la façon de dire vaut mieux que ce que l'on a à dire. Seul Tartuffe peut aujourd'hui lui faire concurrence, et des Nicole, il n'y en a plus beaucoup.
mardi 31 mai 2011
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2 commentaires:
Encore que je me souviennes qu'au collège, nous l'avions un peu joué après l'avoir lu et que cela paraissait très bien ainsi.
Cornus: en plus, les élèves "s'éclatent dans ces moments-là!
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