Je savais avoir quelques points communs avec La Plume, mais, là, cette fois-ci, ça devient presque étrange. Hier, en pleine forme: levé de bonne heure, gai, efficace, sifflotant, arrivant même à me réserver un après-midi de temps libre. Aujourd'hui, traînant la patte dès le matin, endormi, grincheux, envie d'être nulle part, de ne voir personne. Et il fallait que ce soit ce jour-là que tombe la fête des mères! Avec, en prime, une invitation en Ardèche, à la campagne de mon frère!
Je n'ai fait aucun effort de sociabilité, ce qui m'arrive assez peu souvent. Je ne sais, de toutes façons, pas si quelqu'un s'en est vraiment rendu compte, à part, étrangement, ma mère, qui est la seule à avoir fait un geste vers moi. Il a fallu se coltiner deux invités supplémentaires dont je préfère ne pas parler tant l'un m'a exaspéré. Mon neveu était là aussi, qui m'a adressé deux mots dans la journée: bonjour et au revoir. De mon côté, je n'ai pas dû lui en dire beaucoup plus. Je l'ai déjà dit: c'est un étranger total pour moi.
Après le repas, je me suis installé sur une chaise longue, au soleil et, preuve que Dieu existe, j'ai sombré immédiatement dans un profond sommeil. Lorsque je me suis réveillé, Neveu était devant la télé, à regarder je ne sais quelle connerie, et les autres jouaient tous au Yam. On m'a proposé de m'intégrer à la partie. Mais la sieste n'avait guère changé mon humeur ni augmenté mes velléités de fréquenter le genre humain. J'ai pris mon appareil photos et suis parti dans le village. pas un chat: cela me convenait à merveille! Au retour, c'était l'heure du départ, fait en silence quasi total jusqu'à Lyon.
Moi aussi, comme La Plume, j'ai une question à poser: pourquoi, certains jours, suis-je un ours? Et même une deuxième: pourquoi, en vieillissant, alors que j'aime mes semblables, deviens-je de plus en plus misanthrope?
dimanche 29 mai 2011
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13 commentaires:
Docteur Lancelot a parlé : les hormones.
Mais là je suis en train d'écouter un concert Haendel et les hormones ont dû aller voir ailleurs, car j'ai repris le boulot !!!!!!!!!
Musique pour tout le monde !
La plume: pour moi, après réflexion et aide du Docteur Lancelot, ça doit plutôt être les rêves: aucun souvenir mais impressions pénibles au réveil.
Et si c'était soi qu'on ne supporte pas certains jours?
Si seulement on pouvait dire ces jours-là: "Je n'y suis pour personne, parce que je n'y suis pas pour moi-même?" Mais qui peut comprendre cela?
L'enfer, est-ce vraiment les autres?
Et quoi de Haendel, laplume ?
Christine: c'est bien moi, avant tout (et tous), que je ne supportais pas ce jour-là (et quelques autres autour). On a suffisamment de braises en soi pour alimenter son propre enfer.
"On a suffisamment de braise en soi pour alimenter son propre enfer"
C'est tellement juste. Ce que tu dis correspond assez à mon état d'esprit du jour. Economie de gentillesse et de bienséance. je n'y étais pas, trop occupée à regarder brûler ce qui me rester de "patience" (mot du jour...)
Georges: j'avais un peu l'impression, oui.
Ah oui, je pense aussi que quand on en veut aux autres, on en veut aussi à soi-même. Ceci dit, des fois les autres (certains des autres seulement) méritent qu'on soit de mauvais poil. Et parfois, on peut rapidement en fonction sur le mode "avec".
Cornus: pour tout te dire, et contrairement à La Plume, le "avec" ne montre pas vite le bout de son nez.
Très cher, cette frénésie à vous trouver des points communs avec les uns et les autres (l'alternance entre bonne et mauvaise humeur, avec Plumette, la psssion de lire les noms des caissières sur leur badge, avec moi), ça devient vraiment pathologique.
C'est la chanson des blogs, où l'on cherche son propre écho en le retrouvant partout sans toutefois l'avoir nulle part comme on le voudrait.
En espérant que mes commentaires vous fassent faire de beaux rêves. Bisou ?
Christine > Concert à la réécoute sur France-Mu, suite d'airs, d'habitude je n'aime pas les saucissonnages, mais là ça m'allait très bien.
Docteur Lancelot: que me conseillez-vous?
Des bisous ! :D
Lancelot: ça, je suis toujours preneur!
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