Puisque Blogger ne se décide pas à me rendre ce qu'il m'a pris, voici, en un peu plus court sans doute que le précédent, le chaînon manquant de notre périple à Rome.
Jeudi 05 mai
Baguenaudage le matin sur un marché aux vêtements du Trastevere. Y achète, pas cher, une pochette en cuir qui, depuis, ne me quitte plus et allège avanteugement mon cartable quotidien. Un détour par Sainte-Cécile que nous n'avions vue que de nuit. Jean-Claude et Frédéric me font découvrir la crypte, que je n'avais jamais visitée lors de mes voyages précédents, et je leur montre les magnifiques fresques, malheureusement assez dégradées, qui se trouvent dans un couvent de religieuses adjacent. Elles représentent le Jugement dernier peint contre l'ancien mur intérieur par Pietro Cavallini, artiste qui, dit-on, aurait influencé Giotto. Les ailes des anges m'ont, pour ma part, évoqué celles de l'ange de l'Annonciation de Fra Angelico que l'on peut voir au couvent Saint-Marc à Florence.
Midi, apéritif place de Sainte-Marie où un vendeur ambulant enchante les enfants par ses bulles de savon.
L'après-midi, départ en métro pour Saint-Paul-hors-les-murs. Les murs de cette basilique majeure sont ornés des médaillons de tous les papes ayant occupé le trône de Saint-Pierre, depuis celui-ci jusqu'à Benoît XVI. Occasion pour moi de me souvenir que Jean-Paul Ier n'a exercé son pontificat que pendant un mois. La tradition voudrait que, lorsque tous ces médaillons seront remplis, ce soit la fin du monde. Je croyais me souvenir qu'il en restait très peu. Rassurez-vous: dix-sept sont encore vacants! Pas de soucis pour nous, donc, sauf catastrophe majeure et répétitive.
A nouveau métro pour rejoindre le quartier mussolinien de l'EUR (Esposizione Universale di Roma), traversé par la large Via Cristoforo Colombo qui s'en va jusqu'à Ostie. Ce quartier, conçu pour être la vitrine architecturale de l'Italie fasciste, fut construit dans les années 1930 pour l'Exposition universelle de 1942 qui n'eut finalement jamais lieu pour les raisons que l'on connait.
L'immense Basilique moderne de Saint-Pierre-et-Paul (la deuxième plus grande église de Rome après Saint-Pierre au Vatican) domine les avenues bien alignées de son écrasante coupole. Tout près, le Palais de la Civilisation Italienne (le Colosseo quadratto comme l'appellent les autochtones)dont les quatre frontons sont ornés d'une inscription révélatrice:
Aujourd'hui, l'Eur est un quartier relativement tranquille où alternent habitations populaires et villas respirant le charme discret de la bourgeoisie italienne. Fin de journée comme elle avait commencé: marché populaire où, en triant bien, on doit pouvoir faire de bonnes affaires.
mercredi 18 mai 2011
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5 commentaires:
En fait, je l'avais vue cette note (enfin les photos).
Cornus: oui, j'ai essayé de reprendre les mêmes.
Ah ben je comprends enfin maintenant pourquoi une majorité de gens portent JP II au pinacle (alors que moi je l'ai toujours trouvé d'une intolérance crasse) et qu'on laisse Jean Paul I dans un oubli honteux : le premier a prolongé la vie du monde en restant 26 ans en place, le second l'a raccourcie en demeurant au Vatican moins de deux mois ! Donnez-nous des Papes résistants !
Lancelot: c'est mathématique! Et je sais (voir citation de La Plume)que tu es très fort dans cette matière!...
Au moins autant que toi en orthographe...... :) :) :) :) :)
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