lundi 9 mai 2011

Roma : due

Voyage à Rome : le dimanche 1er mai

La journée de dimanche est sans doute la plus chargée et une des plus ensoleillées. Malgré les prévisions d'une foule gigantesque, nous décidons de prendre le chemin du Vatican et de Saint-Pierre, à deux pas de chez nous. Plus nous nous approchons de la Basilique, plus nous nous rendons compte de l'impact immense de la béatification de Jean-Paul II. Dans le ciel, des hélicoptères tournent sans cesse autour du Janicule et au-dessus du Tibre (ils continueront leur ballet toute la semaine). Dans les rues, il faut avancer au pas, et impossible d'approcher. Nous nous contenterons de rester près du château Saint-Ange jusqu'au pied duquel nous arrivons à nous frayer un difficile chemin. Beaucoup de jeunes dans cette foule mi recueillie mi festive, des polonais, bien sûr, en grand nombre mais aussi de nombreux autres pays du monde, dont pas mal de brésiliens.










La rive gauche du Tibre est plus calme bien qu'assez encombrée aussi. Après une station à l'église des Croates, San Girolamo (XI°, attribuée au XIV° siècle aux Croates fuyant l'invasion de leur pays par les Ottomans), nous longeons le beau bâtiment moderne qui abrite un musée et la célèbre Ara Pacis de l'empereur Auguste puis remontons jusqu'à la Piazza del Popolo. Hélas, lorsque nous arrivons à Santa Maria, une messe va commencer et impossible d'accéder à la Conversion de Saint Paul, sans doute le tableau de Caravage que je préfère. Je me rattraperai un autre jour avec ceux de Saint-Louis des Français.










Sandwich sur l'esplanade du Pincio. Pas de nuées d'étourneaux dans le ciel de Rome: les hélicoptères les auront effrayés. Nous allons jusqu'au fond du parc, en passant près du petit lac, direction la Galerie Borghese. Pas le courage de la visiter, bien qu'elle soit ouverte en ce jour férié: la fatigue commence à se faire sentir car nous avons beaucoup piétiné depuis le matin.













La toute nouvelle Maison du Cinéma (2004) ne propose pas de visite et nous n'avons pas le temps ni l'envie d'honorer un hommage au cinéma français.





Nous passons devant la Villa Médicis pour atteindre la Trinità dei Monte et son fameux escalier. Toujours autant de monde et de fleurs! Un peu de lèche-vitrine devant les boutiques de luxe de l'artère qui part de la Barcaccia et de la Piazza di Spagna. La foule nous dissuade de tenter le détour par la fontaine de Trevi et nous redescendons tranquillement jusqu'à la Piazza Navona. Pas de place à la terrasse du bar à la glycine. Un autre, moins fréquenté, fera aussi bien l'affaire. Courses pour le soir au DesPar de la Via dei Pettinari et retour fourbu à notre nid du Trastevere. Campari bien frais, affalés sur le canapé.

Je n'ai personnellement jamais vu autant de monde à Rome, même pendant la Semaine Sainte. Mais tout se passe dans la joie et la bonne humeur. Les touristes et les pèlerins se côtoient aimablement, les Romains sourient et les forces de l'ordre, nombreuses ce jour-là, n'ont pas plus que ça l'air inquiet de la nouvelle de la mort de Ben Laden et des possibles risques d'attentat.
(à suivre)

6 commentaires:

charlus80 a dit…

Il y a Stendhal et ses ''Promenades dans Rome'' et toi!!
J'exagère?? Ben, on est en Italie oui ou non??

Cornus a dit…

Comment ça ? Les Romains ont appris la mort de Ben Laden dès le dimanche ?
En toute honnêteté, cela m'aurait pas mal ennuyé d'être parmi la foule (je ne parle pas seulement autour de la basilique Saint-Pierre). Et puis visiblement, vous avez beaucoup marché sans avoir vu énormément de chose (mais ce n'est peut-être qu'une impression.

Calyste a dit…

Charlus: mais non, tu n'exagères pas du tout!!! Pour paraphraser l'autre, "Je veux être Stendhal ou rien!

Cornus: était-ce le lundi? Je ne me souviens pas très bien. En tout cas, aucun tension palpable.
Quant aux visites, Saint-Pierre n'était pas accessible mais la promenade nous a permis de visiter de nombreux sites.

Lancelot a dit…

Oui, c'était le lundi, l'annonce de la mort de BL. mais ce style de "collision" dans les souvenirs écrits arrive souvent quand on raconte avec du recul, en blog.

Des Italiens maussades et peu souriants, j'ai rarement côtoyé !

Calyste a dit…

Lancelot: ça existe plus que tu ne le crois, mais c'est vrai que cela ne correspond pas à l'image d'Épinal que l'on a d'eux.

Lancelot a dit…

Ca existe, bien sûr, comme partout ailleurs. Mais mon image n'est pas d'Epinal, elle est générale.