Du sang sur de la pourriture !
L’incendie au zénith ! La mort dans la nature !
L’eau stagnante, l’homme fiévreux !
Oh ! c’est bien là ton heure et ta saison, poète
Au cœur vide d’illusions,
Et que rongent les dents de rats des passions,
Quel bon miroir, et quelle fête !
Que d’autres, des pédants, des niais ou des fous,
Admirent le printemps et l’aube,
Ces deux pucelles-là, plus roses que leur robe ;
Moi, je t’aime, âpre automne, et te préfère à tous
Les minois d’innocentes, d’anges,
Courtisane cruelle aux prunelles étranges.
Paul Verlaine
2 commentaires:
Lui aussi semblait préférer l'automne, malgré tout ! D'ailleurs, il l'a prouvé à de multiples reprises !
Cornus : ici, la vigne vierge commence à peine à rougir.
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