vendredi 9 août 2019

Virée au sud

Plus exactement à hauteur de Roussillon, dans les belles collines de l'Isère. J'avais déjà, il y a longtemps, rendu visite à M-C, dans la grande maison bourgeoise qu'elle partage avec son mari et parfois l'un ou l'autre de ses enfants. C'était avec K. et j'ai reconnu le grand salon où nous avions longuement bavardé dans de confortables canapés de cuir. Aujourd'hui, K. n'est plus et la maison a beaucoup changé : grange et écurie ont été transformées en pièces habitables. Mais le salon et les canapés sont toujours là.



Le mari de M-C dort encore : cela me rassure sur mes horaires de lever à moi ! Un rafraîchissement bienvenue, une visite de la maison transformée puis on file au jardin avant les grosses chaleurs pour désherber les plans de tomates et les attacher à leur tuteur. La terre sent bon et, à l'ombre, est encore humide de la grosse pluie de la veille. Un noyer, un cognassier, un vaste saule-pleureur et des fleurs partout sans parler du bassin et de la fontaine. Tout cela a été agencé avec goût !




A midi (c'est-à-dire vers 14h), il y a aussi, autour de la côte de bœuf, le fils de M-C et son amie. Nous entamons avec lui une discussion passionnante sur la culture, la littérature et même la foi. J'ai beaucoup aimé ce garçon qui n'est pas "dans les voies" et montre une rare finesse d'analyse. Au moment de la sieste, chaleur oblige, nous visionnons une partie de la comédie musicale mise en scène par C., le mari. Une troupe d'amateurs de 20 ans d'âge dont c'était le dernier spectacle avant dispersion et, pour des amateurs, un professionnalisme étonnant.

Le matin, depuis le jardin, j'avais aperçu une tour médiévale au loin, sur la colline d'en face. M-C m'emmène la voir de plus près, en me précisant qu'il s'agit aujourd'hui de la propriété d'un Carmel installé sur la commune de St-Romain-de-Surieu, à Surieu, depuis 1984 en provenance de Paray-le-Monial. Outre le Carmel et la tour, vestige d'un château-fort, le hameau peut s'enorgueillir d'une magnifique maison fortifiée et d'une église du XII° (dont j'ai malheureusement raté la photo de l'intérieur).




 

 

Un peu plus loin, arrêt à la source St-Lazare dont le site vient d'être admirablement restauré par une association. Cette source tire son nom du fait que les reliques de Lazare, venant de Marseille, auraient été mises à l'abri dans le château de Surieu avant leur transfert à Autun. Ce site, à l'aspect encore sauvage, en rappelle d'autres, en Ardèche en particulier, tous sacrés pour les religions successives. On dit que son eau protégeait les femmes contre la stérilité, qu'on allait y prier pour la guérison des nourrissons, ou encore que les mères, croyant en ses vertus de protection contre l'épilepsie, venaient y rincer les langes de leur progéniture. On y trouve aussi une grotte, appelée "cave" où une femme autrefois s'était installée pour proposer aux passants assoiffés un peu d'eau de la source, moyennant finances évidemment. De plus, tout ceci se trouve à deux pas du tracé de l'un des chemins de St-Jacques de Compostelle.





Le soir, à la fraîche, nous grignotons un melon blanc offert à M-C par un ami marocain et puis c'est le retour, rendu plus facile par M-C qui me guide jusqu'à l'embranchement de la Nationale 7. Sans elle, j'aurais eu du mal.

En résumé, une belle journée pleine de tendresse et de découvertes. Et, arrivé chez moi, je n'ai plus eu qu'à ranger les côtes de bettes, pommes de terre, échalotes et oignons rouges du jardin de M-C.

2 commentaires:

Cornus a dit…

Une sacrée belle journée, pleine de choses superbes, à commencer par le récit des activités.

Calyste a dit…

Cornus : j'aime bien ces dépaysements d'une journée.