Où va se nicher l'inculture !

Hier soir, j'ai regardé La Grande Librairie, émission littéraire présentée par François Busnel qui invite plusieurs écrivains dont les ouvrages viennent de sortir. C'est assez intéressant en général, surtout les spéciales consacrées à un seul auteur, John Irving par exemple.

Hier, il y avait, entre autres, Jean Teulé, Mathias Malzieu et une femme dont c'était le premier roman et dont j'ai oublié le nom. Et c'est elle qui m'a fait sursauter en citant Saint Thomas d'Aquin qui aurait dit : "Je ne crois que ce que je vois.", phrase reprise par un autre invité et toujours attribuée à Saint Thomas d'Aquin.

Une "petite" erreur de plus de douze siècles puisque, si je ne m'abuse, c'est Saint Thomas, apôtre, qui l'aurait prononcée. Saint Thomas tout court donc. A d'autres apôtres qui lui disaient avoir vu le Christ après sa crucifixion, il aurait répondu : " Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point." Telle est la phrase complète. 

Certes, on peut commettre des lapsus, mais deux fois le même de suite, c'est un peu beaucoup. Je ne critiquerai jamais quelqu'un qui manque de culture telle qu'on la conçoit aujourd'hui, car ce prétendu manque cache souvent les richesses d'une autre culture, moins "académique". Mais, lorsqu'on se targue d'en avoir et qu'on a tendance à l'étaler, là, je deviens intraitable. 
Ou l'on sait, ou l'on se tait.