Hier, chez Emmaüs (livres). Ils ont réaménagé le sous-sol, cette caverne d'Ali-Baba dont j'avais montré une photo et que j'aimais tant parce que c'était un vrai capharnaüm. Petites tables de lecture, quelques fauteuils, classement plus rigoureux des livres. Bref, ça me plaît nettement moins même si c'est plus pratique.
En général, la règle, c'est le silence. Chacun est plongé dans ses recherches, dans ses rêves, dans son exploration. Un côté église. Mais hier, il y avait une bonne bourgeoise en fourrure (une fourrure à Emmaüs !) accrochée à son portable. Et bien sûr, tout le monde profitait de la conversation :
"Alors moi, tu sais, je ne lui ai rien dit. Puisqu'elle ne me disait rien, je ne lui ai rien dit. Tu me connais ! Je ne suis pas du genre à poser des questions. Quand on ne me dit rien, je ne demande rien. Du coup, je ne sais pas. Je te tiendrai au courant si j'arrive à savoir quelque chose. "
J'ai cru comprendre que la conversation se terminait là. Mais pas du tout. Ça a continué de longues minutes sur le même mode impudique et con. J'ai abandonné le sous-sol pour le rez-de-chaussée où il y a aussi quelques rayonnages de livres. A peine étais-je arrivé qu'elle remontait elle aussi, téléphone toujours collé à l'oreille. Je suis reparti sans rien acheter, ce qui est plutôt rare.
samedi 7 janvier 2017
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2 commentaires:
Ah ça c'est énervant ces gens qui parlent très fort de surcroît. Ils sont peut-être sourds. J'en qui le sont, sourds, mais qui ne causent pas comme ça dans des lieux pareils.
Cornus : surtout pour ne rien dire !
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