vendredi 13 janvier 2017

Les Filles de l'ombre

En quittant un roman aussi passionnant que celui de Mendoza, il est toujours difficile d'en choisir un autre. Trop intéressant, il nous fait vite oublier le précédant. Trop quelconque, il nous ennuie. Alors, comme souvent dans ces cas-là, j'ai opté pour un livre court, sans grand danger donc. Un recueil de nouvelles de surcroît. Pas le temps de se créer un nouvel univers.

Les Filles de l'ombre sont l’œuvre de Mathieu Térence  qui, pour lui, a obtenu en 2002 le Prix de la Nouvelle de l'Académie française. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur et je crois bien que je vais en rester là avec lui.

Dix histoires courtes donc au style souvent alambiqué et profondément réfrigérantes, à la limite du malsain. Je ne déteste pas en lisant un peu de cet épice-là, comme chez Yoko Ogawa qui sait si bien le doser. Mais là, ça ne prend pas. La trop grande sophistication tue tout. Bref, je me suis profondément ennuyé.
(Mathieu Térence, Les Filles de l'ombre. Ed. Phébus libretto.)

2 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Puisqu'on est "en Littérature", j'ai lu Mille femmes blanches de Jim Fregus et j'ai bien aimé, même bcp apprécié. C'est la première fois que je lis un truc sur les indiens, en dehors de Rusty et Rintintin ! Jusque là, pour moi, les indiens n'existaient pas. A travers ce livre, on conçoit leur histoire et leur défaite, ou plutôt leur survie : les Réserves. Je n'ai pas envie de lire la suite à ce roman qui vient d'être traduite. Sans doute parce que j'aurais préféré lire les carnets de May Dodd dans le texte. Mais le texte des carnets était peut-être trop "brut" pour être compréhensible, d'où le roman de Fergus.
En revanche, je me suis jeté dans un autre roman concernant les indiens et les indiennes : Dans le silence du vent de Louise Erdrich. Une écrivaine (!) l'auteure (!), de nos âges, enfin une jeunette, elle est de 54 (!), la romancière, pour faire plus simple, est germano-américaine et amérindienne ! C'est une femme qui est plus littératrice que Jim Fergus ; son roman est construit avec des complications, il faut suivre, et un peu mieux écrit que celui de Fergus. Toutefois, Dans le silence du vent est souvent suffisamment haletant pour que j'ai l'impression de lire un Michel mène l'enquête de la Bibliothèque Verte !
Donc d'une pierre, on fait plusieurs coup, un roman, les indiens, un ado dans le roman qui ramène au temps des Michel en plongée !
Dans le silence du vent, de Louise Erdrich, livre de poche n° 33874.

Calyste a dit…

Rusty et Rintintin, oui, mais aussi Aigle Noir, et Cochise, qui ont fait les délices de mon enfance ! Je prends note du conseil de lecture, surtout si ça te rappelle les "Michel" !