Surprise et émotion ce matin en découvrant sur la quatrième de couverture de la revue d'une de mes caisses de retraite la photo d'un visage connu : celui de l'une de mes anciennes élèves. Pas de quoi être ému, me direz-vous, sauf que ce n'est pas n'importe quelle ancienne élève.
Il s'agit de celle qu'il y a quelques années, j'avais renversée en voiture en me rendant un matin au collège. Je crois que ça avait été la plus grande terreur de ma vie. Je me souviens encore de ce tas de vêtements inertes que j'avais découvert dans mon rétroviseur et des insultes d'une autre mère d'élève, prétextant que je l'avais fait exprès, et que les policiers avaient pris pour une folle et avaient dû rappeler à la décence. L'adolescente s'en était tirée avec une légère douleur au bras et sa propre mère m'avait alors beaucoup réconforté.
Le jeune fille a grandi, s'est lancée dans le chant lyrique et, après son bac, a entrepris des études supérieurs en direction de chœur. Elle est aujourd'hui chef de chœur et a décidé de consacrer son art à faire chanter des personnes âgées atteintes de trouble de la mémoire pour tester les bénéfices du chant sur la douleur et l'anxiété qui accompagnent la maladie.
J'aimerais pouvoir la rencontrer à nouveau un jour et lui dire combien je suis heureux de cet engagement et combien elle a su garder le même sourire tendre.
jeudi 7 juillet 2016
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Je me souviens très bien de ton traumatisme à l'occasion de cet épisode du renversement de cette élève dans les débuts où je te lisais. Comme quoi, les années passent vite.
oui, ça semble hier
Je souhaite que ton vœux se réalise, c'est aussi un moyen d’exorciser un mauvais souvenir.
Cornus : Cornus : oui, on peut parler de traumatisme. Je crois aujourd'hui l'avoir dépassé.
Karagar : je ne me souviens pas de l'année exacte. Je préfère oublier.
Jean-Pierre : je l'avais revue une fois, dans les couloirs de l'Opéra, avec sa mère. Mais retrouvailles furtives.
Enregistrer un commentaire