Mercredi 20 juillet
Le matin, pour se mettre en appétit, une petite grimpette jusqu'à Domme, charmant village d'où, depuis sa falaise de 210 mètres de haut, l'on a un très beau panorama sur la Dordogne et les châteaux environnants déjà effacés par la brume de chaleur. Un asiatique, patron de bar, m'apprend un mot français : la sapinette, qu'il m'indique pour préciser l'emplacement des toilettes.
Ensuite, ce sera le plat de résistance avec le château des Milandes (XV°), sur la commune de Castelnaud-la-chapelle. Les Milandes, c'est le château de Joséphine Baker, même s'il n'appartient plus aujourd'hui à sa famille.
Lors d'un premier voyage, j'avais trouvé portes closes. Nous l'avons longuement visité cette fois-ci, avec une émotion comparable à celle que j'avais ressentie pour le Nohant de George Sand. A tout instant, dans ces pièces consacrées à sa mémoire, on s'attend à la voir surgir à l'improviste, en simple ménagère ou vêtue de sa célèbre ceinture de bananes. Évocation de l'artiste, de la mère de famille nombreuse et de la résistante qu'elle fut chaque fois avec autant de conviction et d'amour.
Ensuite, tentés par le château féodal du Castelnaud, nous rebroussons bien vite chemin devant l'affluence des familles aux bambins piaillant devant les échopes de dragons et d'épées en plastique "made in China".
Déjeuner dans la vallée des cinq châteaux ( Castelnaud, Fayrac, Beynac, Marqueyssac et les Milandes), dans une "pizzéria" dont le cuisinier drôle et sympathique nous proposa un repas en contradiction complète avec son enseigne et, au contraire, digne des plus grands, en particulier des gésiers confits.
A Beynac, à cause de travaux sur la route et d'un embouteillage monstrueux, nous ne trouverons pas la seule rue qui monte au château. Ce sera pour une autre fois. Mais pas de regret puisque nos pas nous conduisent ensuite à Cadouin qui, pour moi (et les autres aussi, j'en suis sûr), constitue un grand moment du voyage avec son abbaye, Notre-Dame de la Nativité, fondée en 1115 et classée au patrimoine de l'Unesco comme étape des chemins de Compostelle. Le cloître, aux colonnes finement sculptées aux XV° et XVI° et au magnifique siège abbatial en pierre, est une véritable merveille.
Nous avons la chance d'arriver au moment du départ d'une visite guidée par une jeune femme spécialiste en architecture médiévale et qui se montre passionnante d'un bout à l'autre. Elle nous raconte en particulier l'étrange histoire du suaire de Cadouin, longtemps protégé dans un coffre suspendu au-dessus du choeur de l'abbatiale par des chaînes, en réalité voile de la période fatimide tissé en Egypte sous le califat d'Al-Mustalî (1094-1101), ce qui ne l'empêcha pas, paraît-il, de provoquer plusieurs miracles.
J'ai fait là une grande quantité de photos que vous pourrez, dans quelque temps (!) retrouver sur mon site Flickr. A noter pour finir que Louis Delluc est né dans ce village.
dimanche 31 juillet 2016
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2 commentaires:
Splendide, absolument. Les images de nos vacances risquent d'être ternes et pauvres après ça.
Cornus : ça, ça m'étonnerait !
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