Vous est-il arrivé de vous arrêter, sidérés, devant la beauté d'un visage, que ce soit celui d'un homme ou d'une femme ? Personnellement, je n'avais pas connu ça depuis très longtemps.
Je me souviens d'un tel choc, il y a des années, alors que j'achetais des cigarettes au bureau de tabac voisin de mon ancien appartement. En attendant mon tour, je m'étais retourné, pour passer le temps. Le client derrière moi était d'une beauté époustouflante, à tel point que, mon tour venu, j'avais bafouillé, oublié le nom des cigarettes que je voulais.
J'ai eu la même stupéfaction tout à l'heure, alors que je farfouillais dans le stock de livres d'Emmaüs. J'étais baissé pour inspecter les rayon du bas et j'ai d'abord vu des pieds près de moi. Pour ne pas gêner le passage, je me suis relevé et j'ai vu le visage de ce garçon.
C'est comme un coup de poing que l'on reçoit en pleine face, douleur et plaisir à la fois. Il avait entre vingt-cinq et trente ans, était mince et habillé de noir, avec un look d'étudiant. Sa chevelure légèrement ondulée n'était pas grise mais cendrée. J'ai tout de suite pensé à l'acteur belge François Vincentelli, avec une vingtaine d'années de moins.
Je suis sorti avant lui. J'ai fait au moins 200 mètres avant de me rendre compte qu'il pleuvait.
mardi 12 juillet 2016
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8 commentaires:
Le soleil de la Beauté comme parapluie...
Cela ne m'est jamais arrivé. Je ne suis assez peu sensible à des choses aussi furtives, il me faudrait beaucoup plus de temps. La laideur extrême me touche plus (ce qui est rarissime), même si j'essaie de ne pas trop le montrer, ne serait-ce que pour ne pas incommoder les personnes.
La tête de l'acteur belge ne me dit rien.
Oui bien sur, un choc esthétique, du genre coup de poing au ventre tu as raison, assez comparable quelquefois à la fascination éprouvée devant une œuvre d'art, tableau portrait ou photographie, et la beauté est relative effectivement, c'est plus ce que dégage émotionnellement le visage je trouve.
Chroum : tu as une âme de poète !
Cornus : personnellement, je ne crois pas que ce soit futile. En revanche, je suis d'accord avec toi en ce qui concerne la laideur.
Jean-Pierre : effectivement. Il m'est même arrivé de recevoir ce coup de poing devant un site sublime.
Calyste, je n'ai pas parlé de futilité mais de furtivité ! Dans le sens où les temps courts dont tu parles ne me suffisent pas pour bien appréhender.
Devant un site ou un édifice, je n'ai jamais reçu un coup de point ni eu le souffle coupé au sens littéral du terme, mais il m'est bien arrivé d'avoir des sentiments bizarres (comme un trop-plein).
Cornus : toutes mes excuses. Défaut d'ancien prof qui lit trop vite !
Lorsque ce genre de "coup de bambou" m'arrive je rougis, ou du moins il me semble, je sue à grosses gouttes, j'ai les jambes qui tremblent, et le coeur qui tachycarde comme un fou, bref c'est éprouvant. Mais rare, hélas...ou heureusement !
Plume : moi, je dirais heureusement, sinon on s'habituerait.
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