jeudi 20 août 2015

La vie de châteaux (5)

Lundi 10 août (2) :
Après le petit, le grand, en tout cas plus connu : Villandry, célèbre pour ses jardins à la française (que, personnellement, j'apprécie modérément).

Tout près du château s'élève l'église où, par hasard, nous trouvons facilement à nous garer. L'édifice est en restauration mais semble encore passablement dégradé et est interdit au public. Réouverture en octobre, mais nous ne serons pas là pour le voir. Comment a-t-on pu attendre aussi longtemps pour prendre les mesures nécessaires ?







Tout près, le château. Pour la première fois, nous avons à côtoyer un grand nombre de visiteurs, dont des espagnols qui, comme à l’accoutumée,  font un bruit d'enfer. Pourquoi tant d'espagnols ? Sans doute parce que celui à qui, au début du XX° siècle, le château devra sa résurrection s'appelle Joachim Carvallo, un médecin d'origine madrilène. Les lieux, d'ailleurs, appartiennent toujours à la famille.

Plusieurs fois remanié, le château, si j'en croit les guides, est un curieux mélange de styles. Forteresse à l'origine (dont il reste le donjon), il a vu la signature d'une paix provisoire entre Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, et Philippe Auguste, roi de France. Les travaux du château actuel débuteront en 1532 grâce à un ministre des finances de François Ier : Jean Le Breton, qui venait de superviser ceux de Chambord. Ce sera le dernier des grands chantiers du Val de Loire après que les cours royales eurent déserté la région pour l'Ile-de-France. Mais si un aspect Renaissance est encore préservé, Villandry préfigure déjà l'ère classique.






A l'intérieur, belle collection d’œuvres d'art, essentiellement espagnoles, dont un Saint Sébastien couché, ce qui me paraît assez rare, et des bouquets partout ce qui m'a rappelé Chenonceau.







Vue la chaleur étouffante cet après-midi là, nous nous sommes contentés d'admirer les jardins depuis les nombreuses fenêtres du château qui les montrent (beaucoup mieux qu'au sol) dans toute leur symétrie.
  


6 commentaires:

Cornus a dit…

Voilà en revanche une belle connaissance. Personnellement, ce sont les jardins que je préfère vus de la terrasse sommitale ou d'en bas. Vus de près, les potagers ne cessent pas de m'étonner. Je me souviens qu'à la dernière visite (2012), j'avais perdu pas mal de photos à cause de la défaillance de la carte mémoire de mon appareil. A l'inverse de toi, je crois que j'apprécie de plus en plus les jardins à la française (enfin, pas tous, c'est vrai que je ne retiens peut-être que les plus intéressants vus récemment).

plumequivole a dit…

Moi aussi j'aurais choisi les jardins, sans la moindre hésitation, surtout ceux-là ! Et aussi particulièrement la partie potagère, dont hélas je n'ai fait que voir des photos et lire des articles à son sujet. Mais je comprends qu'avec cette fichue chaleur...
Intéressant le Séb couché. As-tu une idée du peintre ?

karagar a dit…

guère attiré ni par l'un ni par l' autre je dois confesser... c'est du jardin à la française pré classique, j'imagine, avant Le Nôtre je veux dire

Calyste a dit…

Cornus : il faisait vraiment trop chaud ce jour-là et nous en avion plein les pattes.

Plume : un espagnol, mais je n'avais rien pour noter.

Karagar : ce n'est pas non plus mon préféré.

Cornus a dit…

Et j'ai oublié de dire que la pierre de tuffeau (craie blanche, car il existe aussi un tuffeau jaune) est assez fragile quand elle est exposée à la pluie et nécessite de fréquentes restaurations, voire des changements de pierre, ce qui n'est pas le cas avec des roches éruptives ou des grès durs.

Calyste a dit…

Cornus : oui, on a pu constater à maintes reprises l'érosion du tuffeau, voire quelques "remplacements" par des pièces modernes taillées à l'identique.