Blois compte sans doute parmi les châteaux les plus célèbres de cette région qui en est fertile. Je l'avais personnellement déjà visité lors d'un précédent passage mais il me semble, sauf erreur, que la partie ouverte au public s'est considérable accrue.
Blois est un château composite. En fait, on peut dire qu'il y a trois châteaux en un. Pourtant, malgré les différences architecturales flagrantes, l'ensemble reste harmonieux, même si l'aile que l'on doit à Gaston d'Orléans, frère ambitieux de Louis XIII, m'attire moins. Les constructions différentes s'échelonnent entre le XV° et le XVII° siècles. A noter que François Ier, respectueux de ses prédécesseurs, s'est contenté de construire sur la seule partie libre du rectangle, en enjambant et intégrant l'ancien mur d'enceinte de la forteresse, alors que d'Orléans n'a pas hésité à détruire une des ailes pour construire le sien.
Aile François Ier (extérieur) |
Aile François Ier |
Aile Louis XII |
Aile Gaston d'Orléans (escalier) |
La vue la plus connue est bien évidemment celle de l'aile François Ier, mais, derrière soi, l'aile Louis XII ne manque pas non plus de charme. Contre la façade de la première, le splendide escalier en vis préfigure celui à double révolution de Chambord. A noter que c'est à Blois que Ronsard, dont on peut voir le buste, a rencontré un de ses muses éternelles : Cassandre Salviati.
Début de la visite chez François Ier, avec les appartements, dont les lieux présumés de l'assassinat du Duc de Guise, en octobre 1588. Après l'enfilade des pièces (salle du roi, appartements de la reine), on parvient au fleuron de cette aile : la salle des États, pièce aux dimensions impressionnantes où les comtes de Blois festoyaient et rendaient justice. Un examen dendrochronologique (étude des cernes du bois pour en connaître l'âge) de la charpente a permis d'en déterminer la date de construction : 1214.
L'aile Louis XII est occupé par le Musée des Beaux-Arts. Me renseignant pour connaître le motif d'excitation des gardiens des lieux, j'appris que l'on venait de repérer un drone non autorisé qui survolait le château.
Si l'aile Gaston d'Orléans ne me charme guère, elle contient néanmoins actuellement de bien belles choses : une grande partie de la bibliothèque de François et quelques objets lui ayant appartenu.
Sur la gauche en entrant, la Chapelle Saint-Calais, très endommagée par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Les vitraux (1957) et les tableaux retracent les épisodes majeurs de l'histoire de Blois, dont le passage en 1429 de Jeanne d'Arc.
2 commentaires:
La dendrochronologie permet de mettre une date sur les années de naissance et de mort d'un bois, correspondant plus ou moins à celles de l'arbre. Mais la date de construction est nécessairement postérieure, compte tenu des temps de séchage, de tranchage et la menuiserie du bois. Et avec le chêne (j'imagine que c'en est), cela peut durer un certain temps, puisqu'on voulait éviter qu'il ne se fende. Mais j'imagine que la date de 1214 tient compte de ces remarques :-)
Au château, vers le milieu des années 1990, je n'avais pas vu tout cela. En tout cas, aucun souvenir à l'intérieur de l'aile Louis XII. Et je ne me souviens pas non plus de la salle des états. Bref, encore plus de raisons d'y retourner. Merci pour la visite.
Cornus : je suppose effectivement que les bons calculs ont été faits. Moi, je n'avais pu visiter que l'aile François Ier et la salle des États.
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