J'aime bien le musée d'art religieux de Fourvière. D'abord pour sa situation au sommet de la ville, et l'on ne se lasse pas de l'admirer, cette ville, depuis le belvédère, et puis parce qu'il est si petit ( trois salles et un couloir) que je n'ai jamais le temps de m'y ennuyer.
Même avec des expositions qui, comme celle actuellement présentée, ne sont pas, à proprement parler, une priorité pour moi. Le musée expose en ce moment des reliquaires et, la notice distribuée à l'entrée précisant qu'il ne s'agit pas seulement d'une expositions d'objets précieux, c'est pourtant ce qui m'a principalement intéressé. Je n'éprouve que fort peu d'attirance pour de minuscules bouts d'os attribués à tel saint ou à tel martyr. Ma foi s'est toujours passée de ce genre de supports.
Je pensais, avant d'entrer qu'une relique n'était que cela : un morceau de squelette. Or il n'en est rien : on trouve aussi des morceaux de vêtements et même, ce que j'ignorais totalement, des sortes de galettes fabriquées avec de la poudre d'ossements trouvés dans les catacombes et de la cire de cierge. Les plus célèbres sont évidemment le Saint Suaire de Turin et la Couronne d'épines de la Sainte Chapelle de Paris.
Pourtant, même si l'on ne pratique pas ce genre d'adoration, on ne peut qu'être respectueux de la vénération dont les ont entourées des milliers de fidèles au fil des siècles. Et l'on ne peut qu'admirer la beauté de certaines d'entre elles, véritables œuvres d'art qui valent bien une exposition comme celle-ci.
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6 commentaires:
...et un des gros moteurs de l'économie médiévale...
Respectueux bien sûr, mais cette adoration a, pour moi, un côté pénible.
Malgré les réussites artistiques que cela permet/a permis, c'est un côté de ma religion qui me hérisse particulièrement le poil.
karagar : bien sûr ! Le XIX° siècle les a vues refleurir aussi.
Jérôme : on est bien d'accord.
Pour moi, les reliques n'ont aucun rigoureusement aucun intérêt intrinsèque, sans compter que les fausses sont légion. Je m'étonne même que l'on puisse encore s'y intéresser pour de vrai d'un point de vue religieux (je trouve même presque scandaleux que la religion continue de s'embarrasser de ce genre de choses). Je parle bien de ma perception strictement personnelle des restes humains qui me rebute. Ce qui est intéressant en revanche, c'est effectivement les aspects davantage culturel, social, économique liés aux reliques dans l'histoire et aussi les objets artisanaux ou artistiques qu'ils ont suscités, dont certains sont absolument magnifiques.
Et bien après tout ce que je viens de dire (je ne suis pas à un paradoxe près), ta note me fait penser à des reliques majeures que nous sommes allés voir (j'en parlerai et le montrerai bientôt).
Cornus : Majeures ? Ah ! Ah !
Oui, et il y a un lien avec Vézelay.
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