mercredi 16 avril 2014

A moi seul bien des personnages

A consulter la liste des œuvres de John Irving, je me rends compte que j'ai presque tout lu, à l'exception d'un récit et d'un texte pour la jeunesse, jamais vus en librairie. J'ai découvert cet auteur avec Le Monde selon Garp qui m'avait littéralement fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Puis sont venus L'Hôtel New Hampshire et L'Oeuvre de Dieu, la part du Diable où je suis peu à peu entré davantage dans l'univers de cet écrivain. Rares ensuite sont les titres qui m'ont déçu.

A moi seul bien des personnages est dans la lignée de ses autres romans : même univers grandement déjanté, même présence de la lutte (qu'Irving pratique lui-même) et des transexuel(le)s, même déploiement de l'histoire sur plusieurs années de vie du héros. Et surtout, même absence du père. Je n'ai appris que récemment que John Irving n'avait, lui non plus, jamais connu le sien.

C'est visiblement un roman qui porte la marque de la maturité (Irving a maintenant 72 ans ! Je n'en reviens pas !). Une narration souvent explosée, qui se répète (à dessein), pour aborder (mais pas seulement) la vie (et la mort) des gays aux États-Unis pendant les années-sida (j'ai horreur de cette expression). Ce n'est pas celui-ci que je conseillerais de lire d'abord à quelqu'un qui ne connaît pas cet auteur. Il risquerait, faute de références au monde si particulier de Irving, de le trouver un peu caricatural.
(John Irving, A moi seul bien des personnages. Ed. du Seuil. Trad. de Josée Kamoun et Olivier Grenot.)

2 commentaires:

plumequivole a dit…

Garp et New Hampshire m'avaient emballée, et puis ensuite j'ai décroché complètement, ne saurais dire pourquoi. Mais rien n'est jamais définitif avec les livres (À part Angot, Nothomb et Gavalda, pour celles-là aucun espoir de rémission):)

Calyste a dit…

Plume : Angot et Gavalda condamnées également. Pour Nothomb, je serais plus indulgent.
Irving, après les deux que tu cites, a publié des fonds de tiroir écrits avant, que j'ai moins aimé aussi. Mais il en a fait de très bons depuis.