C'est le titre, tout simple, qui m'a attiré vers ce livre de Sôseki. De quoi parlent ces quelques récits ? De rien, ou plutôt de riens, de ces riens que j'aime quand quelqu'un de talent les évoque. Et c'est le cas ici.
Sôseki retient, comme dans Choses dont je me souviens, quelques instants de sa vie, une arrivée vespérale à la gare de Kyôto, la mort d'un moineau dans sa cage, les bruits dans la chambre d'hôpital voisine de la sienne et raconte.
C'est ce que j'admire dans une bonne partie de la littérature japonaise : le pouvoir de transformer ces moments insignifiants en pages d'une grande poésie : J'ai craint que l'haleine que j'exhalais subitement ne fasse vibrer dans le soir l'air tranquille de la ville.
(Sôseki, Une Journée de début d'automne. Ed. Picquier. Trad. de Elisabeth Suetsugu.)
vendredi 18 avril 2014
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