Ça y est, les chiennes ont trouvé un nouvel os à ronger. Ces gardiennes auto-proclamées du féminisme ont jeté leur dévolu sur un mot que, moi, pourtant, je trouve très beau: Mademoiselle. Elles réclament du "Madame" pour toutes, mariées ou non, sous prétexte que le distinguo n'existe pas pour les hommes!
Lorsque je trouve à redire à mes élèves, je leur donne du "Monsieur" ou du "Mademoiselle" un(e) tel(le). Là, ils voient vraiment qu'il est grand temps de se calmer. D'autant qu'en général, la phrase qui suit n'est pas dépourvue d'ironie mordante. Alors, parce que ces dames patronnesses le décrètent, il faudrait que j'emploie "Madame" pour un petit bouchon de onze ou douze ans?
Et puis, toutes ces vieilles à qui, forcément, l'on s'adresse avec du "Madame" et qui vous reprennent par un "Mademoiselle" suivi d'au moins trois points d'exclamation, elles n'ont plus droit de cité alors?
Un autre de leurs arguments: les formules "Monsieur, Madame, Mademoiselle" n'ont aucune valeur civile et ne sont employées que pour faire preuve d'une certaine politesse à l'égard de la personne à qui l'on parle. Et alors, je l'aime bien, moi, la politesse et elle a grand besoin d'être défendue en ce moment.
Elles se démènent pour les générations futures? Alors qu'elles cessent de créer de nouveaux mots absolument indéfendables au regard de la langue et de ses règles. "Auteure", par exemple! Quel grand pas pour l'humanité que cette horreur! Le suffixe "teur" fait "teuse" ou "trice" en français, et jamais "teure". Bonjour les cours d'orthographe des générations futures! Elle remercieront sans doute grand-maman de leur avoir encore compliqué la tache. Tiens, au fait, elles ne l'ont pas encore repéré "grand-maman"? Pas plus que grand rue? Il va falloir leur souffler. Moi, c'est dans les bronches que j'ai envie de leur souffler.
Tiens, un cadeau pour elles, et approprié en plus: La maison de Toutou, avec mademoiselle Zouzou et mademoiselle Kiki!
mardi 27 septembre 2011
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12 commentaires:
Cette fois je ne suis pas d'accord avec toi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Je me moque des canidés féministes, mais le Mademoiselle m'énerve copieusement, justement parce que l'équivalent masculin damoiseau n'est pas usité. De plus et surtout, lorsqu'on s'adresse à des adultes que l'on ne connaît pas ou pas bien, comment décide-t-on si c'est Madame ou Mademoiselle ? Y a-t-il un âge ou un état d'esprit pour marquer la différence ? Des gamins, un(e) concubin(e). Donc, en ce qui me concerne, c'est toujours Madame et si cela ne leur convient pas, tant pis pour elles. Donc pour moi, ce n'est pas en premier lieu une question de féminisme, mais c'est purement pratique. C'est en second lieu du féminisme à cause de l'absence de damoiseau.
Moi je m'en tape grave !
Par contre quand on m'appelle Monsieur...
Enfin je rigole, ça ne m'est arrivé qu'une fois, je tournais le dos à la personne et je portais une casquette.
À part ça, ce qu'elles peuvent me gonfler ces bonnes femmes ! Comment dit-on taliban au féminin ? Pour un peu elles me rendraient misogyne, hihihi...
Elles n'ont pas tort, les féministes, dans le sens où dès que vous marquez "célibataire" sur un papier officiel type déclaration de revenus, on vous écrit "mademoiselle". Mon fils qui a 18 ans reçoit des papiers à "Monsieur" et moi, sa maman, je suis "Mademoiselle".
C'est complètement absurde !
Ceci, évidemment ne s'adresse pas aux jeunes filles de 11 ans bien sûr, qui, elles, ne font pas de déclaration de revenus. ;-)
"Je suis un bon gros Calyste énervé" :)
Mademoiselle Georges insistera à vie pour son Mademoiselle.
Madame, c'est ma mère.
Je m'aperçois que ce que j'ai dit hier soir est limite "petit chinois"...
Quant à Toutou, je ne me souviens, quant à moi que d'une bande dessinée qui avait plu au gamin que j'étais.
Cornus: pas de damoiseau effectivement (disparu sans doute à cause de la consonance du mot) mais un "jeune homme", beaucoup plus employé que "jeune fille" quand on parle à quelqu'un, il me semble.
La plume: si tu savais le nombre de fois où, en sixième, on m'appelle "maîtresse"!
Francisca: aujourd'hui, à cet âge-là, elle font d'autres déclarations! Bienvenue ici.
Lancelot: je vois que toi aussi, tu connais cette série!
Georges: pour moi, tu es Georges, tout court. Et je t'aime comme ça!
Cornus: mais non, j'ai bien compris ton opinion, et la respecte.
Moi qui suis féministe,ce combat me fait chier. Me mets en rage même. Comme s'il n'y avait pas de combat plus important à mener.
J'avoue être mis mal à l'aise par cet article. D'abord tu ne dis pas à quel évènement tu fais allusion avec ce "Ça y est ". Surtout parce que, malgré tous les arguments développés, le fait qu'il existe un appellation qui dit que le statut d'une femme dépend de son état matrimonial me choque au plus haut point, pas seulement intellectuellement mais viscéralement et cela depuis que je suis gosse. Alors qu'il y ait des excès dans le militantisme , ça se peut, mais quel militantisme ne s'appuie pas sur des excès?
Valérie: oui, je suis d'accord avec toi. Cela ne me semble pas un problème essentiel en ce moment.
Karagar: que préconises-tu, alors? Le citoyen, la citoyenne? le ci-devant, la ci-devant (pardon: ci-devante, on n'en est plus à une horreur près)?
1/ Tu ne réponds pas à ma question, quel évènement provoque ton article...
2/ Je dois être bête, mais je ne vois pas le rapport entre la citoyenneté et ce que je dis, ni ne saisis la raison de ton ironie. Une honnête dispute est-elle devenue vraiment chose impossible?
Karagar:
J'ai entendu l'info à la télé et à la radio: des mouvements féministes ont lancé cette revendication. A quelle occasion précisément? S'il y en a une, je ne la connais pas.
Le rapport est grand entre la citoyenneté et les mots employés pour désigner les gens qui la composent. Ainsi, dans la Rome antique, les hommes étaient désignés par des mots qui changeaient selon leur statut de citoyen ou pas encore (les enfants), les femmes en fonction de leur possibilité physique (ou pas) d'avoir des enfants ou d'en avoir eu. Bien sûr que tout cela a à avoir avec l'appartenance à la cité.
Ne vois dans tout cela aucune ironie particulière et je reste ouvert à toute discussion, surtout avec des gens que j'apprécie (et dont tu fais partie).
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