10 juillet
Le dimanche, nous allons en bout de ligne jusqu'à la Basilique de Saint-Denis. Fin de marché sur la place. On range déjà les étals. La façade me déçoit, je la voyais plus imposante. L'intérieur correspond davantage à ce que j'imaginais. Pas de queue pour prendre les billets pour la nécropole royale. Michel, décidément très fatigué, me laissera faire une partie de la visite seul, en m'attendant sur une chaise. Comme me l'a dit Daniel: "Trop de gisants tuent le gisant!". J'ai l'impression que des livreurs pressés d'en finir ont laissé là, entassés et sans ordre, toutes ces sculptures dont, à de rares exceptions près, on finit pas confondre les noms des occupants. De beaux monuments pourtant dans cet amalgame. J'en reconnais quelques-uns. Celui qui me frappe le plus est le gisant d'un enfant, non pas en pierre comme les autres mais en métal sous verre où les vitraux du chœur se reflètent sous certains angles.
Michel est rentré chez lui. Je poursuis mon périple jusqu'à Châtelet. Deux minutes dans Notre-Dame où la foule m'insupporte et tue tout sentiment de spiritualité. Le square Jean Vingt-Trois est toujours là, bien assagi cependant depuis que je n'y suis pas venu. Par la rue Saint-Louis, je rejoins le bout de l'île, toujours sur les traces de mon passé. Paul y vivait, tout près de l'Hôtel Lambert, aujourd'hui emmailloté pour travaux. La porte de l'immeuble est fermée, je me contenterai d'une photo des fenêtres de cet appartement où j'ai vécu tant de moments heureux avec ce vieil homme cultivé. Quais d'Anjou et de Bourbon puis quai face à l'Hôtel de Ville.
A l'étal d'un bouquiniste, je tombe sur une édition de Potomak (avec un K) de Jean Cocteau, malheureusement fort chère. Je demande à l'homme qui s'est précipité sur moi la permission de prendre une photo. C'est une sorte de dandy ayant sans doute une haute estime de lui-même qui me demande un euro pour ce faire. Pour moi, ce sera gratuit ou rien. Ce sera rien. Je n'aime pas les gens de son espèce. De toutes façons, il est l'heure de mon rendez-vous avec le seul blogueur dont j'ai lu les billets depuis le début: Olivier Autissier.
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4 commentaires:
J'aime beaucoup la photo du gisant!
Jérôme: c'est, pour moi aussi, une de celles que je préfère de mon voyage à Paris.
Saint-Denis, forcément... Mais ce n'est pas la façade ni même les gisants (même s'ils méritent) qui justifieront que nous nous y rendions.
ND de Paris : souvenir horrible d'un tapis roulant de visiteurs.
Et les bouquinistes du quai, j'avais trouvé ça marrant, mais ton bouquiniste à toi, quelle horreur. Paradoxalement, j'aurtais trouvé plus "honnête" de sa part qu'il te réclame beaucoup plus qu'un euro.
Cornus: le livre lui-même était hors de prix, à mon goût.
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