dimanche 15 mai 2011

Roma : sette

Voyage à Rome: le vendredi 06 mai

En attendant de récupérer éventuellement le billet du jeudi à Rome, voici le dernier jour dans la capitale italienne.

Comme tous bons touristes qui se respectent, après une dernière tentative infructueuse pour accéder à Saint-Pierre et quelques achats dans les magasins alentours qui regorgent de bondieuseries de plus ou moins bon goût, nous décidons de prendre un des bus panoramiques qui sillonnent la ville. Autant le dire tout de suite: comme nous avions déjà arpenté les rues en tous sens, la promenade nous a un peu déçus, d'autant que les hauts-parleurs à disposition fonctionnent plus ou moins bien. Mais la journée est belle et chaude, et puis voir Rome de haut, je ne l'ai jamais fait.

Premier arrêt à la fontaine du Triton, Piazza Barberini, occasion supplémentaire d'étaler ma science illimitée: "Quod barbari non fecerunt, Barbarini fecerunt", phrase assassine pour dire que ce que les barbares n'avaient pas fait à Rome, les Barberini, illustre famille de papes et de cardinaux au blason orné de trois abeilles que l'on retrouve à Saint-Pierre, n'ont pas hésité à le faire. Serait-ce pour faire leur miel?

Nous parcourons un instant la Via Veneto, rue célèbrissime de Rome où se succèdent les hôtels prestigieux et les cafés mondains dont le Harry's Bar, immortalisé dans la La Dolce Vita de Federico Fellini. Nous mangeons tout près, à la terrasse d'une pizzéria où affluent bientôt les golden boys du quartier, tous faits sur le même modèle: costume noir, chemise pâle, chaussures pointues (de véritables miroirs!), lunettes de soleil sur coiffure impeccable et bronzage raffiné! Excellentes pizzas à la pâte croustillante. Et présence non loin de là d'un jeune militaire qui me semble tout aussi croustillant (et ravi de se faire prendre en photo)!

Retour au bus direction Sainte-Marie-Majeure, l'une des quatre basiliques majeures de Rome (avec Saint-Pierre, Saint-Paul-hors-les-Murs et Saint-Jean de Latran). Ainsi aurons-nous effectué le tour complet de ces édifices imposants, lieux de culte et véritables musées. Je veux faire connaître à mes deux compagnons de marche une autre église toute proche, Sainte-Praxède, qui abrite de splendides fresques du IX° siècle, mais nous n'avons pas le courage d'attendre deux heures la réouverture de l'après-midi.

Alors nous retournons à Saint-Jean-de Latran, que Frédéric n'avait pas vu le jour où nous y sommes allés avec Jean-Claude, et c'est à ce moment-là que nous visitons le très beau cloître dont j'ai déjà parlé, aménagé autour d'un puits carolingien. Les arcades aux fines colonnes, avec leurs mosaïques colorées, ont été construites par les "Marmorari Romani", deux célèbres familles d'artisans romains : les Cosmati et les Vassaletti, entre 1222 et 1230.


Une eau minérale bien fraîche (oui, il nous arrive d'être sages!) à la terrasse d'un petit café puis une deuxième visite (mais sans les sous-sols), pour la même raison,à Saint-Clément. Autour du Colisée, des professeurs harassés essaient d'inculquer un minimum de culture antique à des hordes d'adolescents (ou de plus jeunes) visiblement plus intéressés par les devantures des glaciers du quartier! Je jouis!



Autre visite en fin d'après-midi: celle de Saint-Pierre-aux-Liens, construite dans les années 430 par l'Impératrice Eudoxie pour abriter les chaînes de Saint Pierre (emprisonné à Rome, à la prison Mamertine, au pied du Capitole, tout près du Forum républicain, et nommée aussi Tullianum, du nom d'un roi de Rome, Servius Tullius. C'est dans cette prison que fut aussi retenu prisonnier notre bon Vercingétorix!). Mais l'église est particulièrement connue pour abriter la statue de Moïse (celui dont on dirait qu'il a des petites cornes sur la tête) réalisée par Michel-Ange.

Sur le chemin du retour, nouvel arrêt à Santa-Maria-sopra-Minerva, à quelques pas du Panthéon. Et une dernière église (eh oui, quand on y a goûté! Et puis, à Rome, on ne peut pas faire un pas sans en rencontrer une: la Ville en compte environ 900!): San Carlo ai Catinari, nom qui fait référence à la présence, à l'époque de sa construction, de nombreux fabricants de catina, bassines, dans la même rue que l'église.

Dernier Campari sur la place de Sainte-Marie-du-Trastevere, dernier repas dans l'appartement. Nous avions prévu initialement de finir dans un des plus vieux restaurants de Rome mais vue l'abondance des restes dans le réfrigérateur... Le taxi est déjà retenu pour le lendemain matin. J'espère avoir été clair malgré mon italien parfois approximatif. Un petit coup de ménage pour restituer un appartement correct et c'est la nuit réparatrice mais courte avant le retour en France.

8 commentaires:

Cornus a dit…

Tu parles d'un parcours. Je vais me permettre de dire que plusieurs des monuments que tu montres ne m'attirent pas énormément vus comme ça et qu'à mon avis, il doit falloir les vivre sur place, dans leur contexte. En revanche, j'ignore si je pourrais m'accoutumer au contexte humain local.

Calyste a dit…

Cornus: effectivement, le contexte joue beaucoup, mais j'en connais peu qui résistent au(x) charme(s) de Rome. Quant au "contexte humain local", que veux-tu dire?

Cornus a dit…

Eh bien la manière de vivre, le comportement des Romains.

Calyste a dit…

Cornus: pourtant, ils sont beaucoup plus souriants et décontractés que la plupart des français que l'on côtoie dans les grandes villes!

Cornus a dit…

Ce que je crains sans doute à tort, c'est le côté excessif méditerranéen. Et puis bien sûr, la barrière de la langue.
C'est mon côté renfermé qui parle.

Calyste a dit…

Cornus: les Italiens, sous des aspects extériorisés, sont en fait des gens un peu nostalgiques et finalement assez secrets.

Lancelot a dit…

Oh l'autre eh ! Le Cornus, là : "le côté excessif méditerranéen" !!! Ce qu'il faut pas lire, peuchère ! Tu m'escagasses !

Le militaire aussi, il avait des pompes super-bien astiquées. Sa boubouille me rappelle celle de quelqu'un que je connais, mais c'est affreux, je ne saurais pas dire qui. Faut que je me concentre. Bon, on, verra ça plus tard.

Il n'y a pas que les Golden boys qui sont bien sapés et astiqués en italie. J'ai toujours été frappé par leur application à bien s'habiller, surtout vers le soir, au moment où l'on sort prendre l'apéro. Ca a un côté très attendrissant, pour moi en tout cas. C'est un peu plus relâché à ce niveau-là en france, je trouve.

Je suis bien d'accord avec toi sur le côté plus souriant, aimable et décontracté à Rome que dans les grandes villes françaises, en tout cas qu'à Paris !!! Y a pas photo !!!

Calyste a dit…

Lancelot: ces golden boys-là n'étaient pas élégants, ils étaient caricaturaux!