Je dirais que Saint-Flour est une ville qui se mérite. D'abord à cause de sa situation géographique (il faut vraiment vouloir y aller), ensuite à cause de son site, la route pour accéder au sommet de cette colline abrupte en faisant quasiment le tour, comme à Bergame en Italie. Le fleuron de cette petite ville de province est sans conteste sa Cathédrale Saint-Pierre, une des quatre cathédrales d'Auvergne, au style un peu austère dû au matériau de construction, une pierre volcanique, et aux deux imposantes tours carrées de sa façade qui lui donnent d'ailleurs, à mon avis, un petit côté anglican. A l'intérieur, la voûte gothique abrite quelques belles œuvres d'art, comme le Christ noir, une Pietà et le reliquaire protégeant les restes de Saint Flour. Près de l'entrée, sous le buffet d'orgues, on remarque à peine une fresque double représentant l'Enfer et le Purgatoire.
Un peu plus loin, une ancienne collégiale (XIV°) ayant pendant très longtemps (jusqu'en 1980) été transformée en halle , la Halle aux Bleds qui servait au commerce des grains de la planèze, le plateau basaltique de St-Flour, abritait les œuvres (peintures et sculptures) de Marguerite Janine Carpentier. Les sculptures, dont un buste de Jules Verne et une belle tête d'enfant, m'ont davantage intéressé que les tableaux. mais c'est une histoire de goût totalement personnelle. Frédéric semblait pourtant lui aussi partager cet avis.
L'après-midi se finit par une découverte pour moi: le viaduc de Garabit, imposant édifice de métal enjambant les gorges de la Truyère et construit par Gustave Eiffel en 1884, soit 5 ans avant la Tour parisienne du même nom. Sa mise en service en 1888 permit à la ligne de chemin de fer de traverser cette gorge escarpée devant laquelle nous prîmes un apéritif servi par un barman des plus "exotiques". Je dois la découverte de ce site à Frédéric, mais c'est la rencontre qui suivra dans la soirée et dans la journée du lendemain, rencontre que j'ai faite grâce à lui, qui m'a encore bien davantage touché de sa part.
dimanche 15 août 2010
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3 commentaires:
Je ne crois pas qu'on puisse imputer au seul matériau de construction la simplicité du parti architectural.
Lorsque je parlais d'austérité (et non de simplicité), karagar, je faisais allusion à la couleur de la pierre, pas au choix architectural.
Je me souviens bien du viaduc de Garabit que j'avais vu gamin lors d'un voyage d'une journée avec les anciens combattants AFN.
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