dimanche 1 août 2010

Momentini

- Hier soir, encore au restaurant. Avec Jean-Claude, cette fois-ci. Un moment d'hésitation sur le choix du lieu et puis nous sommes allés à pieds jusqu'au Caveau, au bout de la rue des Marronniers. Beaucoup de monde partout, bien sûr. Bon repas lyonnais typique: tête de veau chaude sauce gribiche en entrée, suivie pour moi d'une andouillette moutarde et pour Jean-Claude d'un gratin de gras-double. Tout cela excellent. Repas terminé par une mousse au chocolat maison dont vous me diriez des nouvelles. Bon, d'accord, ce n'est pas ainsi que je vais perdre mes kilos superflus, mais c'était si bon! En regardant l'agitation de cette rue de restaurants, je me suis souvenu d'un repas pris ici, quelques mois après la mort de Pierre. La première fois depuis très longtemps que je remettais les pieds dans le centre. Ce soir-là, j'avais eu peur des gens, une peur quasi panique que j'avais eu beaucoup de peine à maîtriser tout au long de la soirée. J'avais fini dans un lit dont je m'étais enfui très vite, parce que le cœur n'y était pas, parce que je voulais retrouver ma tanière, parce que les draps sentaient la transpiration. Parce que.

- Nouveau parc visité aujourd'hui pour la promenade dominicale de Madame Mère. Le parc Chambovet, dans le quartier de Monchat. On m'avait dit qu'il était difficile à trouver. J'ai eu sans doute de la chance. Un peu déçu à l'arrivée. Seule est intéressante la plaque commémorative rappelant que, dans une maison autrefois située dans ce parc a été fondée la revue littéraire Confluences et que c'est ici qu'Aragon, en 1940, a écrit son fameux poème Il n'y a pas d'amour heureux. Le reste m'a paru bien pelé et sec quant à l'herbe, mal entretenu. En en faisant le tour, j'ai pu avoir un beau panorama inhabituel sur Lyon, puisque cette colline du troisième arrondissement domine la ville côté est, et le bonheur de constater que tous les jardins ouvriers de la périphérie lyonnaise n'avaient pas disparu. Tout près, la clinique Trarieux me tournait le dos. Tant mieux.

- Lyon pue en ce moment. Relents d'égouts à tous les coins de rue. Une belle pluie en fin d'après-midi (classée orage nécessitant la vigilance orange par Météo France: belle absurdité! Quand le principe de précaution fait dire n'importe quoi!)a lavé ces miasmes et rafraîchi un peu l'atmosphère. demain, nouvelle lessive en prévision.

4 commentaires:

Cornus a dit…

La tête de veau ! Voilà bien un plat qui me faisait horreur quand j'étais jeune et qu'on "m'obligeait" à manger. Et cette affreuse oreille qui dépassait, ce truc blanc emballant la graisse. On me servait généreusement. Je ne mangeait que la langue et comme j'étais très long à manger, il restait beaucoup de gélatine refroidie tremblante et collante. Bref, une fois émancipé de mes parents, je n'ai jamais voulu remanger de ce machin (car à part ça, j'aime presque tout manger). Mais en y repensant, je me dis que j'en mangerait bien de nouveau quand même si c'était bien préparé, parce que finalement, c'est peut-être pas si mauvais que ça.

Calyste a dit…

Tu devrais, Cornus, revenir sur ton mauvais souvenir: c'est très bon!

Lancelot a dit…

A propos de tête de veau : on va manger un jour chez la mère d'une amie, pour la première fois. Elles ne veulent pas nous dire ce qui est prévu pour le repas de midi, et m'interrogent : "Qu'est-ce que tu n'aimes pas ?" Moi, sûr de moi : "Ah, bah, ne vous bilez pas, j'aime tout, absolument tout. Ah si il y a bien un truc que j'ai goûté une fois, et que j'aime pas du tout, c'est la tête de veau. Mais bon, c'est quand même particulier..." Devinez la suite de l'histoire ?

Le pire, c'est que j'ai goûté et trouvé celle-là très bonne. Simplement, j'étais resté sur une mauvaise impression, et j'avais tort. Comme souvent.

Calyste a dit…

Mais c'est très bon, Lancelot! (Hélas, la dernière mangée au restaurant n'était pas assez chaude!)