- Le poids des mots, parfois, même sans les photos: j'ai appris hier ce que pouvait aussi être un bouche-trou. On appelait ainsi autrefois en France le dernier enfant d'une femme. C'est mignon quand ça veut, hein?
- Vu hier deux épisodes (les deux premiers pour moi, mais en fait les numéros 5 et 6) de la série: Les Tudor. J'ai beaucoup apprécié. Outre le fait que cette période de l'histoire d'Angleterre m'intéresse, j'y apprends de nombreux détails que j'ignorais, les acteurs sont tous excellents et celui qui tient le rôle d'Henri VIII dans sa jeunesse se laisse regarder avec plaisir. En voyant la qualité de cette production (que m'avait déjà vantée Lancelot), je regrette d'autant plus l'arrêt de Rome, celle consacrée à l'époque de la fin de la République romaine, pour cause d'incendie des décors.
- Pendant les travaux, je ne prends pratiquement aucune photo. Ainsi aurais-je bientôt comblé mon retard dans le postage sur Flickr. Je ne pense pas à photographier les lieux tels qu'ils étaient avant rénovation. C'est plutôt bon signe, ça, il me semble.
- Chose assez rare ces derniers temps (quoique! ça revient un peu): je me délecte du roman que je suis en train de lire et dont je parlerai une fois terminé. J'ai même tendance, maintenant que les dernières pages approchent, d'en ralentir la lecture. Ça aussi, c'est très bon signe.
- Du voyage dans le Cantal, je n'ai pas tout dit, pour ne pas alourdir, parce qu'écrire, c'est long et aussi parce qu'il y a l'indicible: comment parler d'un bossu et ses chiens, seuls habitants d'un hameau que l'on traverse en auto et de ce visage marqué pour longtemps dans ma mémoire, le visage d'un idiot profondément humain? Comment parler du plaisir à ramasser des noisettes et à les goûter sur l'arbre, malgré les orties, malgré les pince-oreilles? Comment parler de la beauté de l'étal de viande dans la boucherie de Blesle et des joues si roses, si pleines de santé de la vendeuse qui vous offre en plus un large sourire? Comment parler des nuages, ces merveilleux nuages, mouvants et changeants, loin d'un stupide été? Comment dire la prétention d'un vendeur de livres, le mépris d'un autre qui les entasse à même le sol? Et les cierges éclairés aux autels des églises? La beauté d'une pierre que lèche le lichen? Comment dire? Et comment ne pas dire?
- De cet été, je n'ai presque pas vu un cartable. Comment ai-je fait pour échapper à cette malédiction? J'ai bien peur que cela ne dure pas!
- J'ai retrouvé une superbe carte postale en noir et blanc envoyée il y a longtemps par un ami exilé à Paris ( qui l'a et qu'il a adopté depuis, définitivement, semble-t-il): sur quatre rangs, dont le premier assis, des militaires bien rangés, képis vissés sur leur visage de trois-quarts, tous fort sérieux et immobiles. Et parmi ceux du premier rang, bien au milieu, la seule en manteau clair et chapeau dont on devine aisément que la couleur ne peut en être qu'unique, la reine mère d'Angleterre, déjà fort âgée, le visage tourné de notre côté et arborant un sourire d'un fraîcheur et d'une espièglerie rafraîchissante. Au dos, ces quelques mots: "Ah! Que j'aime les militaires!!!... leur uniforme et leur moustache..." L'éditeur, lui, avait préféré un titre un peu plus succinct mais tout aussi espiègle: "My Boys".
mercredi 18 août 2010
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3 commentaires:
J'aime la différence que tu fais entre un vendeur de livres et un libraire, et le sourire de la bouchère. J'ai toujours trouvé les bouchers et les bouchères très souriants, bizarre, non ?
"Comment dire? Et comment ne pas dire?"
C'est bien là tout le dilemme d'un blog.
Et se débattre dans ce carcan-là, sans jamais trouver de solution satrisfaisante, m'agace.
Peut-être ont-ils beaucoup à se faire pardonner, KarregWenn!
Les mots sont des oiseaux blessés, Lancelot.
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