dimanche 27 juin 2010

Momentini

Cela devient presque une habitude que ces "momentini" du dimanche soir. Pourquoi pas! Quelqu'un(e) m'a dit les aimer particulièrement: je lui dédie donc ceux de ce soir.

- Bonheur de trouver aujourd'hui, sur le blog de Solko (voir liste à droite), deux courtes vidéos des années ORTF, l'une étant le générique de l'émission de Solange Peter, Histoires sans paroles, que j'ai déjà évoquée ici, l'autre l'Interlude du Petit Train Rébus. Si je m'en souvenais dans les grandes lignes, j'avais en revanche oublié le panneau à carreaux noirs et blancs qui donnait le départ et l'arrivée en gare de La Solution. Ce petit train-là a été, à ma connaissance, fabriqué à Lyon. Mon frère a pu s'en procurer un exemplaire intégral, machine et wagons, et œuvre en ce moment pour me trouver, à moi, une locomotive à laquelle il accrocherait en cadeau quelques-uns de ses wagons. C'est idiot mais avoir ce train chez moi me procurerait un plaisir immense. Enfance.

- Après-midi familial (mère et sœur) à Parilly, à tenter de trouver un peu de fraîcheur sous les arbres du parc. Il n'y a rien de plus triste qu'un hippodrome vide que plus aucun cheval ne foulera. Des fous couraient sous le soleil, à une température supérieure à 30°. L'un d'entre eux, gras et essoufflé, tentait de ne pas se prendre les mouvements dans son large sarouel, espérant sans doute retrouver une ligne convenable pour les deux mois qui viennent. Absurdité.

- Cette semaine à venir, plus d'élèves. Des réunions par ci, des assemblées générales par là, en plus de la surveillance des épreuves du Brevet. En perspective, une fatigue au moins aussi grande qu'en période de cours et, sans doute, quelques prises de bec tonitruantes entre certains collègues. Je tâcherai d'éviter,.... si je peux. Prudence.

- Je me suis procuré le programme de "Tout l'monde dehors!" que j'ai à peine eu le temps de parcourir. Juste de quoi constater que, pour la musique, l'Ensemble Boréades et le Chœur Emelthée sont encore là cette année. Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Au programme, L'Édification de Didon et une thématique sur Enée, des compositeurs tels que Purcell, Montéclair et Campra, tout ceci en plein air, dans les parcs et jardins des 3° et 6° arrondissements. Plaisir.

- Un arbre peut-il ressembler à un crocodile? Oui, j'en ai vu un, cet après-midi, à Parilly: un vieux résineux à la peau fendillée et d'aspect pourtant solide, un tronc sur lequel le soleil jouait. On s'attendait à ce que l'un de ses yeux, avortons de branches anciennes, s'ouvre et nous fixe de son silence séculaire. Immobilité.

- Ma mère aime les petits enfants, noirs surtout, et les écureuils. Les destinations de promenades sont ainsi vite cernées. Goûts.

- Quand viennent le soleil et la chaleur, j'imagine les prés, à Bons, qui descendaient en légers vallonnements jusqu'aux premières maisons du bourg, dont le clocher de l'église émergeait seul, les vaches assises et les chevaux sous les arbres fruitiers, à profiter un instant de leur ombre ténue, le silence des maisons à l'heure de la sieste, l'arrivée de Roma, la Labrador des voisins, qui réclamait un peu d'eau avant de se coucher au pied du canapé où je lisais dans la pénombre fraîche du salon. Et le vrombissement des insectes gorgés de lumière, fous de soleil, dont la symphonie ne s'arrêtait qu'avec les premiers orages de la mi Août. Ai-je encore mal? Question.

- Hier, j'ai appelé Georges, le mari de Kicou pour lui dire..., pour lui dire des mots quotidiens, pétris de banalité, et qu'il m'a dit aussi, et qui masquent mal notre amitié. J'irai sans doute passer un moment avec lui, cet été. Son fils et sa famille vont probablement s'installer l'an prochain dans la grande maison aujourd'hui à moitié vide. Tout va changer. Tant pis. tant mieux. Projet.

- Quelle heure est-il? 22 heures 22, bien sûr. Coïncidence.

7 commentaires:

Cornus a dit…

J'aime bien aussi les "momentini". J'ai eu l'espace d'un instant, l'envie de t'en voler sinon l'idée, au moins le terme pour mes élucubrations, mais je ne le ferai pas, cela doit rester une de tes marques de fabrique.
Bonne semaine.

Calyste a dit…

Bonne semaine à toi aussi, Cornus, et merci.

Anonyme a dit…

"Des fous couraient par plus de 30°"... Tiens, ça me rappelle quelque chose ! ;-)
A toute à l'heure pour les prises de bec !
Biz

Lancelot a dit…

Et Calyste joue à Jean-Claude Delarue. Ressemblance.

(Je sors je sors. Fracas)

Lancelot a dit…

Sauf que Delarue, c'est Jean-Luc. Confusion.

karagar a dit…

J'ai aimé l'évocation du champ dans la chaleur. L'arbre crocodile m'a fait penser aux érables dit "peau de serpent", eux c'est l'inverse, c'est plutôt dans leur jeune âge que l'écorce évoque les reptiles.

Calyste a dit…

Monsieur l'anonyme dont je vois très très bien de qui il s'agit, je vois aussi très bien à quoi tu fais allusion!

Je ne vois pas, Lancelot. Stupéfaction.

L'érable peau de serpent, je ne connais pas. celui-ci, à n'en pas douter, était un résineux. La brume de chaleur dans ces champs, en été, je la revois encore quand je les évoque, Karagar.