Un dernier petit tour chez Noé avant de refermer définitivement la porte de l'Arche.
OIE: on dit de quelqu'un qu'il est bête comme une oie quand cette personne n'a pas inventé l'eau tiède. La blancheur ne va pas pas non plus à ce palmipède à qui, alors, il reste tout à découvrir, le loup en priorité. Pourtant, pourtant, il est un lieu au monde, il fut devrais-je dire, où ces animaux furent honorés et même vénérés: au Capitole, à Rome, dont elles empêchèrent la prise par les Gaulois en réveillant les habitants endormis par leur cris effrayés alors que nos ancêtres avaient presque investi la place. La face du monde en aurait-elle été changée si ces volatiles étaient restés silencieux?
OURS: un homme (eh oui! ça arrive) mal éduqué, peu sociable, qui préfère la solitude et grogne quand on tente de l'approcher. A moins qu'il ne cède aux avances d'une Poupée. Mais tout le monde n'est pas Cassel et encore moins Bardot! Il est aussi d'autres ours, des bears massifs, à la toison chaleureuse qui, loin d'être aussi sauvages qu'ils tentent parfois de le paraître, peuvent vous réchauffer dans leur tanière!
POULE: peu de mots ont une polysémie aussi développée que celui-ci, allant du franchement tendre au plus insultant. "Ma poule, ma poulette": avec le possessif, que voici un mot agréable, doux sans doute à l'oreille de celle à qui il est adressé. Si certaines se couchent fort tôt, d'autres au contraire hantent les lieux où elles sont susceptibles de harponner le vieux qui les entretiendra. Il y a aussi la poule mouillée mais je lui préfère celle aux œufs d'or qu'il faut se garder d'égorger. Cet animal réputé stupide, je l'associe pourtant, avec les lapins, au souvenir de l'une de mes plus belles lectures: le rêve de George et de Lennie dans le roman de Steinbeck, Des Souris et des Hommes.
J'aurais aussi pu parler de la pie, du pigeon, du macaque, de la sauterelle, de la vipère, du vautour et de bien d'autres encore. Il en est tant, de ces noms de bêtes que l'on applique à l'autre quand on veut le séduire et le moquer. Mais pourquoi, justement, presque toujours des noms de bêtes? Volonté d'abaisser, ou de posséder même dans la tendresse? Nostalgie d'une enfance douillette passée dans les peluches? Il serait intéressant de savoir ce qu'en pensent les bêtes elles-mêmes. A certaines, on le prétend, il ne manque que la parole! Mais c'est déjà beaucoup trop.
vendredi 14 mai 2010
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2 commentaires:
George et Lennie parlent de poules, dans leur rêve pastoral....?
Ah bon... J'avais oublié.
Il me semblait qu'il y avait des pigeons, mais pas de poules... ça collait moins au romantisme poétique de la chose.
Bref, affaire à suivre.
Il me semble me souvenir de lapins et de poules. Moi, j'ai oublié les pigeons. Je voulais vérifier mais impossible ce soir de remettre la main sur le roman.
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