mercredi 5 mai 2010

Momentini

- Ma dentiste procède toujours de la même façon: d'abord elle me fait des reproches (si je passais autant de temps à l'entretien de mes dents qu'elle le désire, il faudrait la demi-journée pour le corps tout entier!), puis elle me traite un peu comme s'il j'étais son petit garçon. Cajoleries que je ne trouve pas désagréables, bien au contraire. C'est pour cette raison que je continue à lui être fidèle, même si son cabinet n'est pas tout près de chez moi.

- Une grosse partie de l'après-midi passée à l'assemblée générale annuelle des copropriétaires de l'immeuble. Impression que, décidément, Ubu n'est pas mort! Tout le monde parle en même temps, personne ne s'écoute et les vieillards, nombreux, demandent qu'on leur répète tout ce qu'il n'ont pas entendu! L'un d'eux a même failli s'endormir, au milieu pourtant de tout ce brouhaha. Mon départ anticipé pour le cabinet dentaire m'a comblé de bonheur.

- Sur la diagonale de la Place Bellecour, vent froid et abondant crachin qui se prendrait pour ce qu'il n'est pas encore: une tempête de neige. A l'abri dans mon grand imperméable soigneusement boutonné jusqu'en haut, j'ai aimé le picotement sur le visage, nez et menton en avant-garde, et la buée kaléidoscopique qui s'est vite installée sur mes verres de lunettes. Fini ma trajectoire à la Fnac. Acheté un roman parce que l'illustration de couverture est un tableau de Edward Hopper, un détail de Sunday. Le titre du livre: La Fin, de Salvatore Scibona. Qui connaît?

- Finalement, le projet théâtre sera bien concrétisé. Si je n'ai pu conclure avec le TNP (que je garde sous le coude pour l'année prochaine, tant l'accueil y a été sympathique), l'École Nationale de Théâtre a répondu favorablement, de même, et surtout, que le Guignol du Parc de la Tête d'Or qui nous expliquera, après une représentation au thème ciblé pour l'âge des élèves, ce qu'est le théâtre de marionnettes et l'art si particulier du chevalet. Si le soleil est de la partie (ce sera en juin), ça peut être une sortie sympathique!

- Deux réponses cocasses de mes sixièmes à des questions posées en cours. La première, sans commentaire: "Si un texte n'est pas en vers, il est en ...... bleu!"
La deuxième datant de ce matin: pour leur faire comprendre l'importance des textes antiques (Bible, Odyssée, etc.) sur la fondation d'une culture occidentale, voire plus large, j'avais pris l'exemple du mot "Clio": la muse de l'Histoire dans la mythologie grecque a donné aujourd'hui son nom a un des modèles de la marque de voitures Renault. Comme ils ne devinaient pas "l'art" représenté par cette muse et que mon collègue d'histoire était près de moi, j'ai voulu les aider en le montrant du doigt. Mais il était penché en avant à ce moment-là et ma main pointa sa tête. Alors un garçon, tout content de lui, a répondu: "C'est la muse des cheveux, Monsieur!". On peut dire qu'ils sont mignons à cet âge-là! Ou bien, si l'on est pessimiste, que l'on a de quoi s'en faire (des cheveux)!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qui prouve bien que j'ai encore quelques cheveux !!!

Calyste a dit…

CQFD! Tu en doutais?

Kevin Zaak a dit…

Une dentiste charmante, c'est réellement précieux. (L'assemblée générale aurait mérité tout un billet.) ;-)

Calyste a dit…

Charmante, Kevin Zaak, mais quand elle a son masque sur la bouche, je pense toujours, en voyant ses yeux qui se brident, à un album de Tintin et à un vieux chinois maléfique qui s'y trouve. Je ne sais plus exactement de quel album il s'agit.