- Un samedi passé à la limite entre la Bresse et le Jura. Un temps de chien, pluie et froid, et de très bons moments, au marché de Saint-Amour, à la fromagerie de Coligny, dans cette maison de Colette où j'ai retrouvé tant de choses de celle de Bons: l'odeur des murs, l'étable avec sa pente et sa rigole centrale, la mangeoire pour le bétail. J'y ai gratté la mousse sur le mur du jardin pendant que Frédéric et Jean-Claude s'occupaient du barbecue à l'abri de l'avant-toit. Chez une voisine, ancienne paysanne bavarde et dessalée, j'ai goutté à sa spécialité: une sorte de chouquette beaucoup plus grosse et parfumée au Comté que, dans le pays (et ailleurs aussi, apparemment), on appelle une "gougère".- Le Masque et la Plume, ce soir. Jérôme Garcin fait à un moment allusion au Château de Grignan, dans la Drôme, et évoque des soirées d'été devant le château, après avoir dégusté une bonne bouillabaisse! Vu de Paris, tout ce qui se trouve au sud de la Loire doit forcément baigner dans la Méditerranée!
- Questions pour un Champion, ce soir. Une candidate évoque un de ses voyages en Égypte, à une vingtaine de kilomètres du Caire, au bord du canal de Suez! Je croyais que la mémoire avait tendance à amplifier les choses. Pour cette femme, elle les amoindrit. Au moins pour les distances, non?
- " Moi, je n'aime pas les gens qui s'initient dans la vie des autres." Entendu dans la bouche d'un ami, à qui je pardonne bien volontiers parce que, si le vocabulaire n'est pas bon, la pensée, elle, l'est, et l'homme aussi. En illustration, une petite affichette devant la porte d'un fleuriste de Saint-Amour. Là, je pardonne moins facilement.- Dans la rue de ma mère, certains s'en sont donnés à cœur joie la nuit dernière: glaces de voitures brisées, rétroviseurs arrachés, réceptacles à bouteilles de verre renversés. Ailleurs, c'est le mur du cimetière qui a été tagué. C'est sans doute cela qu'un "intello" au petit pied, entendu à la radio avant-hier, désignait en préconisant de faire de la ville un espace de liberté, un terrain d'expressivité à reconquérir. Moi, cette liberté-là, cette forme d'expression, je les vomis.
- Demain, je retrouve mes élèves, pas vus depuis une dizaine de jours. Je ne suis pas sûr de bondir de joie.
9 commentaires:
Ah la gougère ! Idéale pour goûter les vins, dit-on. En tout cas je trouve ça délicieux. Au gruyère, aux oignons, aux lardons...Et facile à faire !
Oui, j'ai entendu dire gougère en Champagne aussi.
Tiens, tiens, on parle de Grignan au masque et le plume, la nouvelle politique culturelle du château porte déjà ses fruits, je vois!
J'aime ces billets d'instantanés. Difficile de tout commenter, alors - en collègue compatissant - je te souhaite bon courage pour retrouver tes élèves...
Fin de stage, et donc retour à l'école pour bibi itou ce lundi, avec toujours cette crainte (puisque je me lève très tôt et petit-déjeune peu) : l'irrépressible envie de dormir de 10 h :(
Le carnage dans la rue de ta mère, c'était sûrement tes élèves qui manifestaient leur indignation de ne plus te voir, et réclammaient ton retour, avec les moyens dont ils disposaient....
Ils ont été entendus....
Bisous, bon courage. :)
C'est toujours facile à faire pour ceux qui savent, Dame k! Mais pour les autres....
karagar: je me demande si Garcin sait exactement où cela se trouve!
Samuel: merci.
Kab-Aod: moi, l'envie de dormir, c'est après le repas de midi. D'autant que cette année, ne travaillant pas souvent l'après-midi, j'ai pris l'habitude de faire une petite sieste! Alors, quand je dois être au boulot!!!
En tout cas, Lancelot, si c'est ça, ils ont bien caché leur enthousiasme ce matin! Pourtant, pourtant, il y a en une qui m'a dit que je leur avais manqué! Une sur une centaine! Déjà pas si mal!
J'avais d'abord lu surpris:" En moi, fait ce qu'il te plait"!!..l'est sympa l'fleuriste...
mais je n'voudrais pas m'immiscer...
Ma grand-tante, morvandelle pur jus parlait aussi de gougères et en achetait régulièrement.
Belle chanson et beau film, Piergil.
Cornus: tout le monde semble connaître, et moi, je n'en avais même jamais entendu parler.
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