samedi 23 mars 2024

J'y prends goût (4)

En partance pour Charlieu, nous nous arrêtons, presque par hasard, à Châteauneuf (Saône-et-Loire). C'est la plus petite commune de ce département (1,34 km2). Nous y verrons le château du Banchet, ou de la Magdeleine (de l'extérieur) et l'église Saint- Pierre-et-Saint-Paul.

La construction initiale du château date vraisemblablement de l'époque carolingienne. À la fin du Xe siècle, le fief appartient aux Le Blanc ; famille sans doute issue de celle, du même nom, de Semur-en-Brionnais. Au XIIIe siècle, il est rattaché au domaine royal et devient le chef-lieu d'une châtellenie. Le château est donné successivement au comte Amédée IV de Savoie, à Pierre IV de Savoie, archevêque de Lyon, puis aux sires de Beaujeu. En 1369, le château revient définitivement à la couronne et est confié à un châtelain. En 1420, il est mis à mal par les Armagnacs et définitivement détruit par les Écorcheurs en 1445. En 1519, il est engagé à Girard de la Madeleine, qui possède la petite seigneurie voisine du Banchet et dont les ancêtres, les Perrières, ont exercé les fonctions de châtelains ; il s'emploie à rebâtir leur logis, en y répandant ses armoiries, puis la propriété passe aux La Madeleine. En 1642, Anne de La Madeleine épouse François de Bonne de Créquy, duc de Lesdiguières. En 1748, Étienne de Drée, qui acquiert le château, fait de grands travaux et y découvre un trésor de vaisselle d'argent et de monnaie d'or. Après les Drée, le château, à partir de 1848, change plusieurs fois de propriétaire. En 1863, il est la propriété d'un avocat de Lyon, qui restaure la façade. En 1872, il est acquis par André-Paul Gensoul. Il est, en 1896, profondément rénové .




Dominant le bourg, l'église romane Saint-Paul est édifiée au XIIe siècle. Elle dépendait du diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré de Beaujeu. L'église a été remaniée sans la au XVe siècle, sans doute à la suite de dommages causés lors de la guerre de cent ans. Une nouvelle restauration a été réalisée à partir de 1850, par l'architecte Millet (élève de Viollet-le-Duc. D’autres travaux furent réalisés en 1892 afin de réparer le clocher foudroyé. Ce qui frappe en y entrant, c'est la hauteur de la voûte 12 mètres. 













Linteau du portail latéral, représentant les douze apôtres.



4 commentaires:

Cornus a dit…

Je ne connais pas ce Châteauneuf !... mais seulement celui d'à côté de RDG et celui de l'Auxois.
Et sinon, côté édifices romans, je pense qu'on peut dire qu'entre Brionnais et Mâconnais, on n'a sans doute les plus fortes densités.

Calyste a dit…

Cornus : Châteauneuf à côté de RDG ? C'est mon tour de ne pas connaître. J'ai une carte des sites romans dans ce coin de Saône-et-Loire : on ne sait pas où donner de la tête.

Cornus a dit…

Calyste> Pas très loin de l'A 47, la très grande cheminée et l'usine des Etaings de Schneider puis Creusot-Loire puis Usinor-Sacilor puis Arcelor puis Arcelor-Mittal, ce n'est pas RDG mais Châteauneuf.

Calyste a dit…

Cornus : je vois très bien, comme tu imagines !