Depuis longtemps, ma vieille voisine m'avait demandé de la remmener dans ce magasin à la sortie de Lyon où, il y a quatre ou cinq ans, elle avait acheté une chaise longue qui maintenant menaçait ruine. Mais voilà : trop de pluie, temps trop chaud, maux de dos avaient fait reporter cet achat à une date indéterminée.
Aujourd'hui, soleil et gros nuages mais petit vent rafraichissant : nous voilà partis après quelques hésitations de sa part. Et, dès les fesses posées sur le siège de ma voiture, la vieille dame s'est transformée en petite fille : "J'ai l'impression d'être en vacances" m'a-t-elle dit plusieurs fois. Ainsi que "Comme ce quartier a changé !" ou bien "Mais où somme-nous ?" ou bien encore : "Nous venions souvent par là avec mon mari autrefois..."
C'était un plaisir de la voir heureuse, ressuscitant, elle qui aime bouger et qui ne le peut plus guère. Du coup, après l'achat de la chaise longue, nous avons fait plusieurs magasins, pas pour acheter, juste pour le plaisir. "Non, non, je ne crains pas la clim." "Tiens, c'est la période des soldes ! Allons voir par là.". "Dommage, il n'ont pas ma pointure, sinon, je me serais bien laissé tenter par cette paire de pantoufles !". "Toutes ces voitures ! C'est vrai, c'est samedi !".
Plus heureuse, ma mamie, dans la banlieue lyonnaise, que la plupart des élèves que j'emmenais en Grèce ou en Italie! Plus émerveillée par ce qu'elle découvrait qu'eux devant l'Acropole ou les temples de Paestum ! Et voilà comment ce que je considérais un peu comme un pensum s'est transformé pour elle en festivité, pour moi, en plaisir de la voir si rayonnante.
samedi 25 juin 2016
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2 commentaires:
Que c'est rassurant de voir que certaines personnes gardent de telles parcelles de fraicheur. Et de voir un Calyste en admiration devant des choses simples et sincères.
Cornus : elle m'a téléphoné ce matin, toute joyeuse, pour me remercier encore.
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