Non, non, je n'ai pas gagné à un des ces jeux à la con de notre première chaîne de télévision où les taxations des appels téléphoniques couvrent largement les frais des cadeaux proposés ! Non, j'ai simplement lu Jules Verne.
Allais-je retrouver la joie et l'enthousiasme que j'éprouvais à sa lecture durant mon enfance ? Allais-je autant rêver sur les illustrations de la première édition Hetzel ? Eh bien oui, enfin presque.
Deux Ans de vacances n'est pas le plus connu des romans de Jules Verne mais ne manque pas de charme. Ici, le nantais reprend le thème bien connu de la robinsonnade (il fait d'ailleurs plusieurs fois allusion à Defoe) : suite à une farce qui tourne mal, quinze enfants de huit à quatorze ans se retrouvent échoués sur une île déserte où ils devront apprendre à s'organiser et à survivre. Tout se terminera bien, malgré l'apparition vers la fin de méchants qui essaieront de les éliminer.
Rien d'original donc, en tout cas aujourd'hui, mais quelle imagination, quel développement du récit, quelle précision dans la connaissance de la faune et de la flore des contrées antarctiques (même si je dois avouer, comme d'habitude avec Verne, avoir lu "en diagonale" quelques pages de ce goût là) !
Quelque chose cependant que je n'avais pas noté dans mon enfance : notre brave Jules n'était pas un réformiste et n'hésite pas ici à faire du seul enfant noir le serviteur des autres, ni à avouer, sur la fin du roman, que la femme est destinée à la cuisine, à la couture et à la consolation des enfants malades ! Mais n'était-ce pas, à son époque, les coutumes qui prévalaient ?
(Jules Verne, Deux Ans de vacances. Le Livre de Poche)
jeudi 2 juin 2016
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Ah parce que les noirs et les femmes ne sont pu des esclaves ? Je croyais pourtant !
Cornus : c'est vrai qu'on peut se le demander parfois !
Enregistrer un commentaire