Tout le monde connait ce symbole de la paix, au moins par le profil qu'en a dessiné Picasso en 1949 pour le Congrès mondial des partisans de la paix qui se tint cette année-là à Paris.
Mais, à l'origine, la colombe est avant tout un des attributs de l'amour. On la trouve fréquemment représentée dans l'Antiquité auprès de déesses telles qu'Astarté ou Aphrodite auxquelles elle était offerte en sacrifices. Ou sur de nombreuses mosaïques de Pompéi.
Les femmes juives elles aussi la sacrifiaient (avec un agneau) à Dieu quand elles allaient au Temple après leurs couches. Les colombes sont aussi très présentent dans les chants d'amour du Cantique des Cantiques (Ancien Testament).
En Asie Mineure, la légende dit que la reine Sémiramis en avait pris la forme avant de disparaître de la terre. Dans la langue babylonienne colombe et enfanter ne sont qu'un seul et même mot.
Chez les Grecs, ce sont des colombes qui nourrirent Zeus ou qui rendirent des oracles à Dodone. Pourtant ils se montrèrent ingrats en ne la faisant pas apparaître, elle, l'oiseau d'Aphrodite, dans les astres, alors que l'aigle, oiseau de Zeus, et le corbeau, oiseau d'Apollon, en faisaient partie.
Elle devient symbole de pureté chez les chrétiens qui l'identifient à l'Esprit Saint et apparaît en ce sens dans les Annonciations et les Baptêmes du Christ. D'ailleurs, au Moyen-Âge, un vase en forme de colombe, que l'on suspendait au-dessus de l'autel, renfermait les réserves d'hosties : le musée d'Amiens en possède un datant du XII° siècle. Et même les luthériens, iconoclastes notoires, admirent sa représentation dans leurs baptistères et au-dessus de la chaire du prédicant.
Et puis, bien sûr, la plus connue reste celle qui, envoyée par Noé en reconnaissance après le Déluge, rapporta dans son bec un rameau d'olivier. Et celle-ci vengea bien ses ancêtres grecques puisqu'elle vola la vedette au.... corbeau.
Quant à la littérature, peu de traces. Peut-être, tout de même, le calligramme d'Apollinaire : La Colombe poignardée et le jet d'eau.
lundi 1 février 2016
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
Columbus palombus ou Pigeon ramier. Mais les colombes blanches, je trouve ça tartignole.
En littérature, peut-être "Colomba" de Prosper Mérimée, une histoire sanglante d'offense et de vendetta corse, mais on est loin de Noé et de paix dans le monde.. ;-)
J'y avais pensé aussi mais comme en plus la vraie Colomba était une femme de 50 ans plutôt genre Ma Dalton, je me suis dit qu'on était pas trop dans le divin ! :)
Cornus : j'aime beaucoup le mot palombe.
Jean-Pierre : que j'ai lu il y a fort longtemps. Mais, hormis le prénom, pas de rapport avec le volatile.
Plume : les Corses te répliqueraient que, sur leur île, on n'en est jamais loin !!!
Enregistrer un commentaire