La voix a toujours été pour moi ce qui m'importe le plus chez un être humain, ce qui me séduit (ou pas) immédiatement. Chez les artistes lyriques bien sûr, dont elle est la signature reconnaissable pour moi dès les deux premières notes entendues : ainsi en est-il pour Ferrier, Deller et bien sûr la Callas, qui sont les trois tessitures qui me fascinent le plus, qui me "transpercent" .
Les voix à la radio aussi : celles d'autrefois, comme Gérard Sire ou Macha Béranger. Ou d'aujourd'hui, comme Kathleeen Evin, Marie-Pierre Planchon ou encore Jean-Claude Ameisen. Ou celles du théâtre ou du cinéma, comme Suzanne Flon, Maria Casarès ou l'actrice qui joua Phèdre au TNP dans les années soixante-dix, et dont j'ai oublié le nom.
Parfois les voix de ceux que je côtoie : je me souviens encore avec bonheur de celle de ma première professeur d'italien ou de celle d'une intervenante brésilienne au collège. Le seul détail un peu gênant pour moi, c'est que, lorsque ces personnes parlent, je n'écoute très vite plus ce qu'elles disent, me laissant bercer par la mélodie.
Quant à sa propre voix (nous l'évoquions avec Cornus, ces derniers jours, en commentaires), comment savoir ? Nous ne nous entendons pas, comme nous sommes, français, incapables d'entendre la véritable musicalité de cette langue. Je faisais remarquer à Cornus qu'il est rare que l'on aime sa propre voix lorsqu'on l'entend enregistrée. Moi, je n'aime pas la mienne parce que je ne la reconnais pas. Je suis bien obligé de croire ce qu'en disent les autres.
samedi 7 novembre 2015
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11 commentaires:
Il m'arrive de reconnaître assez bien des voix. Cela a été le cas assez récemment pour une actrice dans un téléfilm que je n'ai reconnu que comme cela tant elle était méconnaissable. Je reconnais aussi certains chanteurs lyriques. Mais je ne pense pas avoir ton oreille, loin de là.
Au fait, on n'est pas aux environs de ton anniversaire ? En avance ou en retard, je te le souhaite bien chaleureusement.
Cornus : pile ! c'est le 7. Merci. Mais toi, ça ne va pas tarder non plus (à moins que, comme d'habitude, je ne l'aie encore manqué!)?
Très très sensible aux voix aussi. Radio et autres.
Quant à la mienne ayant été animateur radio pendant 3 ans, je parlais casque à l'oreille, entendais les émissions en différés et les 'promos' où il y avait ma voix... bref, je m'y suis fait !
et bon anniversaire à retardement.
Heureux anniversaire alors, jeune homme ! Bises amicales
Chouette, je ne me suis point trompé. Me concernant, la réponse est chez moi.
moi aussi
à tous : merci, même à Jeanne pour laquelle j'ai mis un moment à comprendre.... Heureusement, Michel, Catherine et Marguerite m'ont soufflé...
On ne reconnais pas sa propre voix parce que celle qu'on entend résonne dans notre tête, dans les os de notre crane, et ceux qui l'entendent n'ont pas cette résonance intime...
Je pense même que le souvenir le plus vivace que j'ai des personnes rencontrées est la voix. Les traits du visage s'estompent avec les années mais le timbre de la voix est toujours présent en mémoire. Il y peu de temps un ami me confiait que plus de 20 ans après, il avait reconnu un amour de jeunesse dans une file d'attente de supermarché au son de sa voix. Je suis toujours agacé par le son de ma propre voix enregistrée, mais c'est normal parait-il ; comme le dit Chroum-Badaban on ne s'entend pas soi-même. La voix est le support des émotions dont le chant est la plus belle expression, et c'est pourquoi, je me permets d'entonner un "Joyeux aaaa-niverrrrsaire" dont je ne garantis pas la justesse des notes par contre... ;-)
Jean-Pierre : je n'entends pas les notes mais je suis sûr qu'elles sont belles ! En tout cas, le texte me fait très plaisir. Merci à toi.
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