dimanche 29 novembre 2015

Becs et douche

Jeudi soir, soirée Hitchcock sur je ne sais plus quelle chaîne. D'abord Psychose puis Les Oiseaux. J'ai vu plusieurs fois l'un et l'autre mais jamais à la suite.  Inutile de préciser que j'aime beaucoup Hitchcock et que ces deux films sont parmi ses meilleurs. Les voir consécutivement m'a permis de découvrir deux choses.

D'abord que, dans l'un et l'autre, le rapport des personnages à la mère est, pour le moins, assez sombre : dans Psychose, bien sûr, de façon évidente, puisque Anthony Perkins se travestit en endossant les habits de sa mère qu'il a lui-même empoisonnée. Mais également dans Les Oiseaux où la mère de Rod Taylor ne supporte pas de présence féminine auprès de son fils (notre Alfred aurait-il quelque "problème" avec l'homosexualité ?) et où Tippi Hedren confie que la sienne l'a abandonnée quand elle était tout enfant.

Ensuite que, malgré le jeu absolument sidérant de Perkins dans Psychose, c'est Les Oiseaux qui m'effraie (le mot est peut-être un peu grand) le plus encore aujourd'hui. D'abord parce que, ayant vu le premier plusieurs fois, j'en connais toutes les scènes presque par cœur (comme pour le second d'ailleurs) et sais ce que l'on va découvrir. Mais aussi parce que, si l'on a une explication psychanalytique à la fin de Psychose, il n'en est rien pour Les Oiseaux.  Pourquoi les mouettes, les corbeaux et même les étourneaux se réunissent-ils pour attaquer les hommes ? Nous ne le saurons pas.

Mais cela est peut-être aussi lié  simplement à moi-même. J'aime les oiseaux mais pas lorsqu'ils sont trop concentrés. Il y a, près de chez moi, une place arborée où les moineaux se réunissent avant de migrer, emplissent les arbres, volettent et piaillent sans arrêt. A cette époque-là, j'évite soigneusement d'y passer (et pas seulement à cause des déjections glissantes qu'ils laissent sur le trottoir !). N'oublions pas que ce sont les derniers dinosaures à peupler la planète !



2 commentaires:

Cornus a dit…

Les oiseaux m'ont impressionné la première fois, mais depuis, plus du tout. Psychose, c'est mieux, même si je constate que cela a beaucoup été copié ensuite (je parle de l'extrait).

Calyste a dit…

Cornus : moi, ils m'impressionnent toujours, même si on voit les trucages.