Les plus vieux d'entre vous connaissent sans doute le film d'Henri-Georges Clouzot (1942), avec une pléiade d'acteurs en vogue à cette époque : Pierre Fresnay, Suzy Delair, Jean Tissier, Pierre Larquey, Noël Roquevert, André Gabriello, Raymond Bussières ou Maximilienne (dans des rôles plus ou moins importants). Ce film est en fait tiré d'un roman policier (1939) d'un auteur belge : Stanislas-André Steeman (1908-1970) qui donnera à Clouzot le sujet de deux autres de ses films : Le Dernier des six (d'après Six Hommes morts) et Quai des Orfèvres.
Je viens de lire (beaucoup plus rapidement que Lowry) le livre du belge. Grand plaisir à cette lecture. C'est d'autant moins une surprise que ce titre, lors d'un référendum sur les meilleurs romans policiers, a, pour la première place, devancé Le Mystère de la chambre jaune et Le Meurtre de Roger Ackroyd.
En fait, je n'y ai que peu retrouvé le film : le livre se passe à Paris, le roman à Londres ; la pension de famille est située chez Clouzot au 21 avenue Junot, chez Steeman au 21 Russel Square. Le superintendant Strickland est remplacé par le commissaire Wens. L'assassin ne signe plus ses meurtres du nom de Mr Smith mais de Monsiur Durand (mais, au final, c'est un peu la même chose).
Beaucoup d'autres différences, soit dans le nom des personnages, soit dans leur statut social, soit même dans l'intrigue et sa résolution. Ce qui, pour moi, fut un avantage : j'ai autant apprécié le roman que j'avais aimé le film, ce qui, dans un sens ou dans l'autre, n'est vraiment pas souvent le cas.
(S.A. Steeman, L'Assassin habite au 21. Collection Le Masque.)
samedi 28 novembre 2015
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3 commentaires:
C'est mieux que cop 21 !
Le film et non le livre...
J'aime beaucoup Pierre Fresnay.
Chroum : Le "cop" suit l'assassin, enfin en principe.
Cornus : avant de le trouver chez Emmaüs, je ne savais même pas que le bouquin existait.
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