Je parlais hier du commentaire totalement absurde d'une journaliste de radio et disais que cette façon de faire, qu'elle soit appropriée à la situation ou pas, m'exaspère. J'y reviens.
Que demande-t-on à un journaliste d'information sinon seulement de nous informer ? J'aime que l'on nous présente, en mots comme en images, les faits bruts, sans voyeurisme et sans commentaire. Or, sur la plupart des chaînes de télévision ou sur certaines radios, c'est exactement l'inverse qui se passe.
Pour le voyeurisme, nous sommes servis actuellement avec l'accident de car qui a fait de nombreuses victimes. Images des véhicules carbonisés, interviews des témoins, des habitants des villages concernés, gros plans sur les visages défaits des familles des victimes, et ceci pendant de longues minutes, avec passage réitéré des images, au cas où l'on n'aurait pas compris, la première fois, la gravité de la situation. A quoi sert ce déballage, sinon à satisfaire l'envie de sensationnalisme des téléspectateurs ?
Pour les commentaires à la con, le " La France a peur" de Roger Gicquel en 1976 semble largement dépassé. Ne sommes-nous pas assez adultes pour savoir que penser par nous-mêmes des événements qui viennent de se produire ? Faut-il que l'on nous explique à quel moment il faut avoir peur, à quel moment être émus, à quel autre rire ? La radio semble un peu plus à l'abri de ce genre d'abus mais pour combien de temps ?
Quant aux "humoristes" de tout poil qui prennent comme fond de commerce l'actualité, politique en particulier, en la tournant en dérision, sur TF1 ou sur Canal en début de soirée, il y a bien longtemps qu'ils ne me font plus rire.
samedi 24 octobre 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Oui, cette façon de nourrir le voyeurisme est terrible et prend une place folle de le traitement de genre d'information dramatique. Mais je m'étonne aussi de voir avec quelle facilité certaines personnes éplorées se laissent filmer....
Karagar : je voulais aussi en parler et puis cela m'est sorti de la tête.
J'ai heureusement en partie échappé à ça.
Cornus : c'était pourtant difficile !
Il m'arrive de me couper du monde.
Enregistrer un commentaire