La fenêtre est ouverte. Profiter encore des dernières chaleurs. Le chat s'est mis au soleil sur le rebord extérieur, un chat gris, encore jeune. Et voilà qu'un pigeon vient perturber sa sieste, en se posant juste au-dessus de lui. Au diable la chaleur : la proie est trop tentante. Il la croit à porter de patte, le petit matou. Tout doucement, il se lève et s'appuie sur le volet, le cou tendu vers l'oiseau. L'autre s'épouille, à grands coups de bec sous les ailes, indifférent à ce qui se passe en-dessous.
Une fenêtre claque. Le chat détourne la tête, une seconde, juste une petite seconde avant de reprendre sa position de chasse. Le pigeon le regarde, narquois. Moi, fumant ma cigarette, je regarde les deux, une scène du monde des instincts dans ma cour d'immeuble. Le chat tente un bond. Le rebord est étroit, il ne peut faire davantage. Son pelage frémit devant tant d'insolence. Il ne renonce pas. Un deuxième bond et le volatile qui ne s'en émeut guère.
Bientôt, le pigeon s'envole, vers le sommet du toit. Le chat ne le voit plus mais le cherche encore, imprimé sur sa rétine. Quelques secondes encore, espérant son retour. Et puis, indifférent, saute dans la cuisine.
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6 commentaires:
Jolie histoire à faire dormir un chat, je la raconte à Zef ce soir !
Il va donc rêver de....plumes !
Ah la sale bête à plumes (je n'ai pas dit Plume).
Cornus : non, ça m'a diverti un bon moment après le repas de midi. En plus, j'ai repéré dans ma cour un couple de pigeons très fidèles. Ça m'aurait embêté que ce soit l'un d'eux et qu'il se fasse attraper.
joli récit, ça m'a plu
karagar : et totalement véridique.
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