mardi 6 octobre 2015

Je n'ai rien de Mary Poppins

J'ai toujours détesté les parapluies. J'en ai pourtant plusieurs, dont un très ancien provenant de la maison Piganiol à Aurillac et qui m'a été légué par je ne sais qui, ma grand-mère paternelle probablement. Mais je ne m'en sers jamais, en tout cas jamais très longtemps. Je trouve plus d'inconvénients que d'avantages à cet instrument.

D'abord, c'est encombrant et j'aime par dessus tout avoir les deux mains libres lorsque je marche. Encombrant aussi lorsqu'on se croise sur un trottoir étroit avec un autre porteur de l'engin. Voir même dangereux dans ce cas-là : on s'accroche, on se le reçoit dans l’œil, on ne sait jamais lequel des deux va élever le sien pendant que l'autre le rapproche de sa tête.

J'en ai aussi de plus petits. Pas mieux ! Vous avez la tête bien au sec, mais vos pieds sont trempés. Sans parler de la fâcheuse manie qu'ils ont de se retourner à la moindre rafale un pu plus forte.

Ensuite, j'en ai connu plusieurs qui, au fil des ans, sont devenus perméables, transformant la pluie autour de soi en brumisation sur soi. Et puis, je ne compte plus tous ceux que j'ai oubliés à droite à gauche, perdus, cassés en m'asseyant dessus sur le siège de ma voiture.

A la place, j'ai essayé la capuche. Là aussi, quelques minutes suffisent à ce que je l'enlève : j'aime aussi voir ce qui se passe à côté de moi, sans œillères, entendre ce que l'on me dit. Et il faut voir la tête que j'ai avec une capuche !

Alors, bien souvent, je vais tête nue. Ma grand-mère m'aurait dit : "Ça va te faire grandir !".  Plus rien à craindre : j'en suis plutôt à l'âge où l'on se tasse. Elle aurait aussi pu me dire : "Tu vas friser !". Trop tard : il y a longtemps que c'est fait. D'ailleurs, il faut bien le dire, j'ai toujours aimé la pluie (pas trop longtemps, s'entend).

12 commentaires:

plumequivole a dit…

Ah tu m'as fait rire avec tes parapluies ! Moi aussi je les déteste, je maudis les passants plus petits que moi qui menacent de m'éborgner si je ne fais pas un écart et jamais ne s'excusent, et je rigole en voyant ceux qui s'aventurent à passer le grand pont munis de cet engin par jour de grand vent.
Pour le seul parapluie que j'ai acheté un jour de déluge à...Brest, au prix pharamineux de 5 euros, il a suffi que je passe la caisse pour que le soleil se mette à briller dans un ciel lavé de tout nuage. J'en conclus que non, les parapluies ne sont pas faits pour moi.
À propos de grands-mères, la mienne disait : "les belles plantes ont besoin d'être arrosées". J'aimais assez entendre ça ! :)

CHROUM-BADABAN a dit…

Il pleuvait fort sur la grand-route,
Ell’ cheminait sans parapluie,
J'en avait un, volé, sans doute,
Le matin même à un ami ;
Courant alors à sa rescousse,
Je lui propose un peu d'abri.
En séchant l'eau de sa frimousse,
D'un air très doux ell’ m'a dit « oui ».

Un p’tit coin d’ parapluie,
Contre un coin d’ paradis.
Elle avait quelque chos’ d'un ange,
Un p’tit coin d’ paradis,
Contre un coin d’ parapluie.
Je n’ perdais pas au chang’, pardi !

Chemin faisant que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie !
J'aurais voulu comme au déluge,
Voir sans arrêt tomber la pluie,
Pour la garder sous mon refuge,

Quarante jours, quarante nuits.

Un p’tit coin d’ parapluie,
Contre un coin d’ paradis.
Elle avait quelque chos’ d'un ange,
Un p’tit coin d’ paradis,
Contre un coin d’ parapluie.
Je n’ perdais pas au chang’, pardi !

Mais bêtement, même en orage,
Les routes vont vers des pays ;
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie !
Il a fallu qu'elle me quitte,
Après m'avoir dit grand merci.
Et je l'ai vu’, toute petite,
Partir gaiement vers mon oubli…

Un p’tit coin d’ parapluie,
Contre un coin d’ paradis.
Elle avait quelque chos’ d'un ange,
Un p’tit coin d’ paradis,
Contre un coin d’ parapluie.
Je n’ perdais pas au chang’, pardi !

CHROUM-BADABAN a dit…

N'oublions pas que si Brassens est un homme d'automne, un homme beige et marron, il fut aussi un hom' ophobe !

Cornus a dit…

C'est vrai que je trouve ça chiant aussi les parapluies, à peu près pour les mêmes raisons. Sauf un bref moment, cela ne protège pas s'il y a du vent. Et j'ai expérimenté la prise de note sur le terrain quand il pleut toute la journée : une horreur. Toutefois, sans faire de pub, je pense qu'il existe une marque de parapluies qui résiste vraiment au grand vent, c'est la marque Blunt et en plus, il n'éborgne pas ses semblables. C'est pas vraiment donné et je n'ai pas essayé non plus.
Sinon, la meilleure solution selon moi et que j'ai adoptée depuis plus de 15 ans : le chapeau à larges bords étanche (feutre) et on reste au sec sans avoir les oreilles bouchées par une capuche et on n'a pas l'air trop con, on alors on en a l'air tout le temps comme moi, puisque j'ai souvent un chapeau. Drôle quand même que peu de monde finalement adopte le chapeau. Et même l'été, pour se protéger du soleil, rien ne vaut un chapeau. La casquette n'a jamais la visière du bon côté et le bob, outre que c'est moche, n'a pas de bords assez larges.
Et personnellement, je n'aime vraiment pas me faire mouiller directement par la pluie.

Calyste a dit…

Plume : les miennes (grand-mères) étaient plutôt dans la mise en garde (surtout la maternelle). Ma mère a pris le même chemin ensuite. Dur après ça de positiver.

Chroum : oui, c'est d'ailleurs ce qui m'a toujours déplu chez lui et qui a fait que je ne l'ai jamais mis dans mon panthéon avec Brel, Ferré, Ferrat et Barbara.

Cornus : moi aussi, je mets des chapeaux, mais l'hiver seulement. Mes amis mettent des casquettes en été, mais je trouve que ça tient trop chaud.

karagar a dit…

Bon, pour quelqu'un qui n'aime pas tu en as eu un sacré nombre ! Moi sans une seule et dernière fois dans ma vie... En plus et Bretagne, il ne pleut jamais mais il y a beaucoup de vent, donc le parapluie ne sert à rien :)
Sinon, je trouve Cornus gonflé, car il a un énoooorme parapluie gayfriendly !

karagar a dit…

Errata : il fallait lire "moi, sans doute, ...", en Bretagne

Cornus a dit…

Karagar> Comment ça, gonflé ? Mon grand parapluie arc-en-ciel, acquis dans la rue piétonne Kereon de Quimper, on me l'a volé quand un camion avait joué au billard avec ma voiture en 2011. Je crois que j'en avais parlé. Le coupable ? Soit c'est un voisin du lieu de l'accident, soit c'est un dépanneur du garage, soit c'est le garagiste lui-même où ma voiture avait été déposée. Ce dernier était (est) peut-être gay, mais pas friendly du tout.

karagar a dit…

Cornus> J'avais oublié cette histoire !

plumequivole a dit…

Ah mais moi je m'en souvenais très bien !

Calyste a dit…

Karagar : c'est vrai, comme des cravates !

Cornus, Karagar, Plume : on a fini de se chamailler !!!

Cornus a dit…

Ah les cravates, il faudra que nous en parlions.
Nous chamailler ? Pas du tout ! Et puis c'est pas moi qui ai commencé ! Mon parapluie l'a marqué que veux-tu pour ne pas dire qu'il en était jaloux.