lundi 30 mars 2015

Rome 2015 : premier jour

C'est parti ! En voiture pour l'aéroport où nous attendons, comme d'habitude, des heures pour embarquer. Nous ne savons pas, à ce moment-là, qu'un avion d'une filiale de la Lufthansa vient de s'écraser dans les Alpes de Haute-Provence. Nous ne l'apprendrons qu'à Rome, et ça m'a bien arrangé.


A Fiumicino, le temps est gris mais il ne pleut pas. Une petite bécasse nous accueille, qui ne sait rien, qui ne comprend rien, qui refuse d'appeler la responsable générale sous prétexte que le téléphone, "ça coûte cher" ! Ça commence bien ! Le car arrive. Un élève s'aperçoit qu'il a oublié sa carte d'identité de l'autre côté des portiques de la douane. Le chauffeur du bus me prévient qu'il n'attendra pas plus de cinq minutes : "Après, ils (l'élève et deux enseignantes) prendront un taxi." De mieux en mieux ! Finalement, tout s'arrange : le chauffeur, un calabrais, se montrera très sympathique et parlera beaucoup avec moi (parce que en italien, bien sûr).

Arrivée à la catacombe de Priscille, sur le Quirinal. J'avais conseillé à ma collègue organisatrice de choisir celle-ci car elle est peu fréquentée contrairement à Calixte ou Saint-Sébastien, sur la Via Appia antiqua, où se déversent des flots de touristes. Effectivement, il n'y a que nous.

Extérieur de la catacombe de Priscille
Visite guidée, mais pas par la sœur que nous connaissons, Jean-Claude, Frédéric et moi. Un homme qui a cependant connu la vieille Maddalena, morte depuis des années après avoir passé sa vie sous terre. Les photos sont interdites, mais comme je ferme la marche .... Les élèves comme mes collègues s'attendaient à quelque chose de plus glauque, avec ossements à tous les étages. Intéressés tout de même par la visite.

Au fil des galeries
Chapelle des "Grecs"
Chapelle des "Grecs" (vue de l'autre côté)
Ensuite, direction Palestrina, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rome, où nous logeons dans des familles. La nôtre tient une sorte de table d'hôtes (nous aurons pendant tout le séjour un compagnon, un architecte de Bari, mangeant, comme les propriétaires, à une table séparée, et pas du tout dérangeant) et l'homme et la femme sont fumeurs, ce qui m'arrange bien. Je ferai sans doute un billet sur ces deux personnages. En tout cas, repas excellent et chambres impeccables. J'en ai une pour moi tout seul et m'étale largement.

A notre arrivée à Palestrina, j'ai la joie de retrouver Jacqueline, la responsable générale, une basque qui a passé sa vie en Italie (depuis 1968) tant elle en est amoureuse. Elle accepte de dîner avec nous et nous finissons par nous tutoyer. J'apprends qu'elle a 75 ans, ce dont j'étais loin de me douter, et que son chien Peïo est mort, ce qui m'étonne moins. Mais elle a gardé sa vieille habitude de recueillir tout chien ou chat abandonné et en a possédé jusqu'à plus de vingt de chaque catégorie.

Couché tôt car la journée de demain sera chargée et fatigante, et encore je suis loin d'imaginer à quel point !

3 commentaires:

Cornus a dit…

Cette histoire de "suicide" en avion, c'est abominable. Sur le coup, cela refroidit, en effet. En juillet 2000, il y avait eu l'accident mortel du Concorde, très peu de temps après que j'eus pris l'avion pour la Roumanie (la première et seule fois).

plumequivole a dit…

Je les trouve belles ces catacombes. Et pas du tout glauques en effet. Et j'aime bien ta mention de la vieille femme qui a passé toutes ces années sous terre. Un beau sujet de nouvelle...

Calyste a dit…

Cornus : et, alors que nous étions à Rome, un autre avion s'est écrasé à Varsovie.

Plume : une vie sous terre ! Et cette religieuse était passionnante.