Coup d'interphone avant-hier en début de soirée. Je réponds, on me parle italien, une voix de femme. De la pub en italien ? Absurde. Des témoins de Jéhovah provenant de la botte ? Improbable. J'allais raccrocher lorsque j'ai reconnu la voix de ma voisine sicilienne, visiblement un peu affolée : elle avait ses clés d'appartement dans sa boîte aux lettres et ses clés de boîte aux lettres dans son appartement !
Après bien des efforts infructueux (la main passe presque par la fente, mais tout est dans le presque !), je réussis à crocheter le trousseau avec un morceau de fil de fer que j'ignorais posséder et qu'elle a eu bien de la chance que je trouve chez moi. Folle de joie, l'insulaire ! Du coup, invitation à dîner pour hier soir. Nous en parlions depuis longtemps, mais les clés furent le déclic.
20h30, je monte au 7° (non, pas ciel, étage) avec ma petite bouteille de vin de Touraine en main et nous voilà partis à deviser, moitié en français, moitié en italien, passant ainsi une excellente soirée. Elle m'avait préparé un festin. Salades diverses : céleri branche à l'orange, céleri branche au parmesan (un délice), caponata (je connaissais par Camilleri mais n'en avais jamais mangé), c'est à dire une sorte de ratatouille sicilienne aigre-douce et froide. Puis la pasta : macaroni à la VRAIE sauce tomate préparée maison. Enfin, coniglio (lapin) lui aussi à l'aigre douce (un régal) et glace (mais pas italienne).
Et qu'avons-nous fait ensuite, après un instant sur le canapé (où j'ai craint le pire) à fumer une cigarette ? Nous avons pris rendez-vous pour un prochain repas, cette fois-ci chez moi, nous trouvant bien bêtes d'avoir attendu quatre ans pour se connaître mieux. En plus, moi, j'ai révisé pour mon prochain voyage !
jeudi 19 mars 2015
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14 commentaires:
je me fais une petite idée de cette cuisine maintenant.
Charmant. Je ne sais à l'avance si je l'adopterais, mais il me plairait de goûter à cette cuisine...
Ouh la la ! Je me demande souvent comment vous faites, les uns et les autres, pour engloutir tant de choses en un seul repas, même pris sans hâte.
Mais prises séparément toutes ces choses me font bien envie...y compris le vin de Touraine !
Karagar : et j'espère que tu l'apprécies ?
Cornus : pourquoi pas u n voyage en Italie ?
Plume : c'est ce que je me suis dit quand elle m'a annoncé le menu, mais nous n'avons pas tout fini : il y avait encore des restes pour deux, et j'en ai la moitié dans mon frigo. Le Touraine était excellent (et léger).
Mais pourquoi ne nous racontes tu pas ce qui s'est passé sur le canapé pour avoir craint le pire :D ?
Valérie : heureusement, rien du tout ...
J'appréhenderais un tel voyage (langue).
Cornus > Mais au contraire ! C'est un des charmes des voyages "lointains" ! C'est tellement rigolo. Et c'est une des choses que je regrette le plus maintenant que je ne peux plus aller nulle part. Vas-y, fonce !
Cornus : français ne parlant pas italien, on peut se débrouiller. Et puis, il y a l'anglais, au pire.
Plume : lointain ?
Plume> Tu me connais, je préfère être maître d'un maximum de paramètres. Comment ça je suis pantouflard ?
Calyste> L'anglais, je suis nul. Fromfrom se débrouille heureusement mieux que moi.
Calyste > Lointain entre guillemets ! Je n'avais pas l'intention d'expédier Cornus en Patagonie !
Cornus : et puis, tu m'appelles et je te souffle !
Plume : quoique... Roi de Patagonie, ça en jette !
La Patagonie, il y a là-bas des paysages et des milieux naturels pas complètement détestables qui pourraient m'agréer.
Cornus : et puis, tu pourrais croiser Florent Pagny ....
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