Dernière ligne droite

Le voyage à Rome et Pompéi, c'est pour la semaine prochaine. Aujourd'hui, dernière main aux préparatifs avec ma jeune collègue qui est à l'initiative de ce projet. D'abord dire que je suis ravi que quelqu'un de sérieux et de cultivé prenne la suite de ce qui s'est fait pendant très longtemps.

Dans la liste des trente élèves, j'ai reconnu quelques noms, des collégiens que j'ai eus pendant mes dernières années et qui sont aujourd'hui en quatrième ou en troisième. A l'exception d'un seul, des gamins adorables et intéressés autant qu'intéressants. Ma vieille collègue m'a fait part par mail de la joie de certains de me retrouver, ce qui fait toujours plaisir. L'une a même dit que cela me changerait, plutôt que de faire de la confiture pour mes petits-enfants, ce qui m'a bien fait rire.

Le programme est chargé mais, bien sûr, j'en ai rajouté une couche, en pointant, au détour des rues, telle fontaine, telle église à ne pas manquer, tel endroit où la vue sur la ville est merveilleuse... On ne va pas s'ennuyer, c'est sûr, et, d'ailleurs, on n'a jamais eu le temps de s'ennuyer. Et puis, quand on a été prof, on ne se change pas du jour au lendemain et la passion de transmettre est toujours là, même si l'on est ravi de ne plus être dans l'institution.

Je connaissais déjà cette jeune collègue mais n'avais guère eu le temps de m'en faire une amie. Tout au long des heures de conversation que nous avons eues aujourd'hui, j'ai découvert un peu de sa vie et surtout des passions communes, pour l'Antiquité bien sûr mais aussi pour les mêmes écrivains, classiques ou modernes. Quand on aime Ogawa, c'est bon signe pour moi !

Bref, tout ceci m'a redonné un petit coup de jeune et je suis maintenant impatient de retrouver les rues, les immeubles, les ruines, les musées de cette ville que j'aime tant. J'ai ressorti mon vieux guide de Rome, cadeau du patriarche jésuite qui me l'avait légué et qui est une petite Bible (en noir et blanc, hélas) comparé à ce que l'on peut trouver aujourd'hui.

Et puis, c'est sûr, il y aura temps libre Place Navonne, en fin de journée, ce qui me permettra de faire mon petit pèlerinage au café juste derrière Sainte-Agnès d'Agone, terrasse dont je ne peux imaginer de me passer pour un seul de ces voyages. Alors, bière, blanc des Abruzzes ou Campari ?