BA du dimanche

Hier, c'était journée BA : repas avec les vieux (plus de 80 ans). Repas excellent avec foie gras maison et civet de chevreuil (l'un d'eux est chasseur). Heureusement parce que sinon, il y a de quoi devenir fou.

La femme qui nous recevait est une sorte de petite poupée qui s'affole pour tout dès qu'elle reçoit, ne sait pas faire le café, ne sait pas remplir un lave-vaisselle. Son mec (le chasseur) : un gros lourd qui peut être très désagréable mai qui, après une période de relative quarantaine, a mis de l'eau dans son vin.

Une autre est la grand-mère d'un élève que j'emmène à Rome. Discrète et effacée. Pour une fois bien coiffée mais elle n'a toujours pas rasé sa moustache.

Une autre est en train de perdre rapidement la tête. A un moment, elle s'est excusée de n'avoir pas d'eau gazeuse, se croyant chez elle. Cinq minutes avec elle, c'est ubuesque ! Le pire, c'est que maintenant elle est très aigrie, méchante même, et voit tout en noir.

La dernière heureusement, "ma fiancée", (notez que je n'ai pas choisi la pire) est encore élégante et sensée, pleine de malice. Elle aime rire, bien manger et bien boire. Elle nous invite souvent dans sa maison de campagne dans le Jura.

Il y avait aussi les Dupond(t) bien entendu, un à midi et les deux le soir. Eux ne sont pas sourds, comme la plupart des autres, mais parlent fort comme s'ils l'étaient. On ressort de ces journées avec un bon mal de crâne ! Le seul moment à peu près tranquille, ce sont les parties de cartes.

Du côté des plus jeunes, Jean-Claude, malade, n'est pas venu. Impression de vide quand il n'est pas là, lui le pivot, la cheville ouvrière du groupe. Mais il y avait Frédéric et, Dieu merci, nous étions côte à côte à table.

Voilà pour le troisième âge ! Et, à partir de demain, ça va me changer, puisque je serai entouré de jeunes de 14/15 ans et de deux autres accompagnatrices dont la plus vieille a à peine trente ans.Je m'adapte, je m'adapte.