Nous étions à Athènes, sur une place du vieux Plaka. Nous y emmenions tous les deux ans les meilleurs élèves de langues anciennes, une petite soixantaine. J'aimais l'atmosphère qui imprégnait ces voyages : un désir d'apprendre encore et la joie de se retrouver ensemble. Cette année-là, la présence de la directrice gênait un peu l'ambiance familiale habituelle mais accroissait la connivence entre professeurs et lycéens.
Nous venions de visiter l'Acropole et regagnions notre hôtel. Comme souvent à Athènes, nous croisions de nombreux chiens errants. Plus craintifs qu'agressifs, ils nous suivaient un moment avant de s'intéresser à d'autres touristes lorsque nous quittions leur zone d'errance.
Ma directrice en avait une peur panique et, cette fois-là, elle en eut pour son compte : une vingtaine de ces chiens nous encercla bientôt et nous accompagna un long moment. Nous avaient-ils pris pour un troupeau à protéger ? Je fus presque déçu lorsque je les vis s'éparpiller et disparaître dans les ruelles avoisinantes.
Aujourd'hui, je me dis que je leur ressemble. Ceux qui me connaissent comprendront.
lundi 12 mai 2014
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3 commentaires:
On appelle cette impression "un coup de calcaire", ça m'arrive aussi, ça nous arrive à tous...
Peut-être as-tu besoin d'un petit quelque chose qui te fasse passer ce pic; puis, tu verras, la sérénité reviendra !
J'aime bien l'espèce canine.
Petrus : non, je n'ai pas écrit dans ce sens. Plutôt une constatation.
Cornus : wouah ! wouah !
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