Mais nous pas en lisant ce passionnant roman. Non pas qu'il soit plein de suspense et de peurs, mais parce qu'il est passionnant. Une jeune femme, Eva, part rejoindre en train celui qui aurait pu être son père. Voyage du Haut-Adige, à la frontière austro-italienne, jusqu'à Reggio de Calabre, tout au sud de l'Italie, une traversée de la botte dans toute sa longueur. Occasion de se souvenir de sa vie et surtout de celle de sa mère, employée dans un grand hôtel pour touristes fortunés. Un chapitre la mère, un chapitre la fille.
Je ne connais pas très bien cette région du Haut-Adige, où les patronymes ont davantage les sonorités allemandes que latines. J'y suis simplement passé une fois pour rejoindre Vienne depuis l'Italie. Et ce roman, racontant l'annexion de ces montagnes et les luttes pour l'autonomie qu'elle dut mener tout au long du XX°siècle, m'a appris beaucoup de choses sur cette période difficile. Mêler ainsi une fresque historique et l'histoire d'une famille peut donner souvent des textes lourds au ton trop didactique. Ce n'est pas le cas ici. Je le dis encore une fois : ce roman est passionnant.
(Francesca Melandri, Eva dort. Ed. Gallimard. Trad. de Danièle Valin.)
jeudi 22 mai 2014
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