mardi 27 août 2013

Touraine, cinquième jour (mercredi)

Une bonne nuit de sommeil et c'est reparti ! Mais une journée sans châteaux (ou presque) que ce mercredi ! Notre intérêt se porta d'abord et avant tout sur la littérature.


Seuilly abrite la Maison de La Devinière (Musée Rabelais). Je ne pouvais pas rater ça ! Ce serait là, dans cette maison des champs du XV° siècle, que serait né Français Rabelais (en 1483 ou 1494, personne ne le sait encore) au cœur des vignes qui lui inspirèrent l'épisode des Guerres Picrocholines dans Gargantua. Nous avons bien ri, Frédéric et moi, lorsqu'il fallut apprendre à notre marquis inculte que l'on devait prononcer "k" et non "che", comme il le faisait, sûr de lui.


Cette maison est installée sur une propriété qui, autrefois portait le nom de Cravandières : les cravands sont les oies sauvages en vieux français. Selon la tradition, le passage des volatiles en migration au-dessus de ces terres suscitait des prédictions. Ainsi la maison s'appela-t-elle d'abord La Devinerie puis La Devinière.



C'est un site très agréable, de part la beauté du paysage d'abord, ensoleillé de champs de tournesols très répandus en Touraine, et, bien sûr, par l'excellente présentation des lieux : pigeonnier (signe, à l'époque, de richesse foncière) qui abrite des collections permettant de remettre à jour sa connaissance de l’œuvre de Rabelais ;  grande salle où l'on imagine bien les banquets gargantuesques ; chambre de Rabelais (mais le mobilier ne date que du XVII° siècle) ; petite chambre où un graffiti près de la fenêtre indiquerait la date à laquelle l'écrivain quitta la Touraine (8 Aprilis 1509) ; et aussi les caves troglodytes aménagées dans l'espace laissé libre par l'extraction du tuffeau qui servit à l'édification des bâtiments. Une partie de ces caves montrait une exposition  très intéressante, au doux titre de L'Appétit vient en lisant, consacrée aux rapports entre gastronomie et littérature policière. Et c'est avec plaisir que j'y découvris l'extrait de l'un des romans de Camilleri consacré à l'inspecteur Montalbano.



Avant de regagner le gîte pour le repas de midi, nous avons voulu faire un détour par la colline en face afin d'admirer le château de Coudray-Montpensier, que nous nous abstînmes pourtant de visiter.


8 commentaires:

Cornus a dit…

Que lis-je ? Le château de Coudray-Montpensier se visite ? Qu'apprends-je sur l'internet ? Il n'est plus la propriété de la Ville de Paris ? Il est désormais privé, ce qui est quand même une sacrée bizarrerie, mais ne change rien au final car bien qu'appartenant à la Ville de Paris, seuls des nantis en profitaient à l'époque (selon mes sources bien informées). J'irais même jusqu'à dire que le statut actuel est une chance, d'autant que j'apprends encore que le plus grand restaurant gastronomique de Chinon sembler avoir déménagé ici. Voilà quand même de bonnes nouvelles pour ce château qui cachait il y a encore quelques années.
Et sinon, avez-vous fait un tour dans la cour de l'abbaye de Seuilly proprement dite ?

Calyste a dit…

Cornus : pas vu quoi que ce soit qui indique la présence d'un restaurant dans ces murs, malgré ce que j'ai lu aussi sur Internet. En revanche plutôt un établissement privé de formation.
Le château est effectivement privé aujourd'hui et appartient à un chirurgien (esthétique ?) parisien. Il se visite mais nous n'avions pas le temps. On m'a même interdit de prendre la moindre photo, ce que j'ai fait tout de même : tu me connais.
Oui, bien sûr, nous nous sommes arrêté dans la cour de l'abbaye de Seuilly .Là aussi, j'ai des photos mais je ne peux pas tout mettre et parler de tout dans le blog : trop long et puis la rédaction de ces billets me demande beaucoup de temps. Il faudra attendre que je les poste sur Flickr.

Lucm Rezé a dit…

Je suis passé par la Devinière au mois de mars dernier et j'ai adoré le calme et la beauté de l'endroit. J'ai aussi apprécié l'érudition de la guide et son enthousiasme pour Rabelais et son oeuvre. Je crois me souvenir que Le pigeonnier qui a beaucoup de charme n'existait pas à l'époque de Rebelais. http://lucmreze.blogspot.fr/2013/03/chez-rabelais.html
Bonne balade

karagar a dit…

Ah c'est bien dommage car voici bien mon préféré de tous les châteaux que tu nous as montré.

Cornus a dit…

Si si sur internet, il est bien indiqué que le "Plai*sir gour*mand" se trouve ici maintenant (autrefois, il était à Chinon, entre Vienne et château, pas loin de la rue qui descend du château).
On t'a interdit de prendre une photo ? Pas depuis une voie publique quand même ? C'est à peine croyable.
Oui, Seuilly, c'était juste une question en passant parce que j'ai séjourné et mangé là-bas à des époques où je ne résidais pas à Chinon. Il n'y a pas énormément de choses à y voir et rien de majeur, mais le cadre est sympa.

Calyste a dit…

lucm.reze : c'est bien possible, je ne me souviens pas. En tout cas, totalement d'accord pour le came et la beauté.

karagar : pour un prochain voyage ...

Cornus: oui, la dame de la billetterie ne voulait pas que je photographie, même depuis l'entrée de la propriété. Mais comme tu dis : la voie publique est à tout le monde.
Pour Seuilly, je suis d'accord avec toi. Nous sommes entrés dans les locaux , croyant qu'il s'agissait de la maison de Rabelais : à l'intérieur, rien d'extraordinaire ais le site appelle la sérénité.

P. P. Lemoqeur a dit…

à coté de la Devinière il y a la maison et l'atelier de Calder... Vas-y si tu es encore dans le coin !

Calyste a dit…

PP: le l'ignorais. Trop tard pour réparer : je suis déjà rentré.