jeudi 29 août 2013

Touraine, sixième jour (jeudi)

Parenthèse fermée, jeudi nous revenons aux châteaux.


Amboise, d'abord. Il aurait fallu, pour faire les plus belles photos, traverser la Loire et l'admirer de l'autre rive. Nous avons préféré prendre un peu plus de temps pour déguster (et acheter) quelques bonnes bouteilles de vins blancs, rosés et rouges de la région, dans une foire aux vins qui se tenait dans une galerie sous le château.


Inutile de s'étendre sur les diverses périodes historiques qui ont marqué les lieux : ce serait trop long et j'ai peur d'en avoir oublié l'essentiel. Disons simplement que Charles VII, Louis XI, Charles VIII, François Ier et Henri II contribuèrent à a beauté de ce petit bijou. Le château domine la ville et le Val de Loire : très belle vue sur les toits d'ardoises et le fleuve langoureux. Des salles, bien sûr, toujours des salles, encore des salles, des jardins aussi. Et quelques détails dignes qu'on les mentionne.


C'est à Amboise que mourut "bêtement" Charles VIII à l'âge de 28 ans, en heurtant de la tête un linteau de porte. C'est le chroniqueur Philippe de Commynes qui raconte cet épisode célèbre de l'Histoire de France.


C'est dans la Chapelle Saint-Hubert, édifiée en 1493 sur les fondations de l'ancien oratoire érigé par Louis XI, que se situe la sépulture de Léonard de Vinci, mort à Amboise le 2 mai 1519. Elle se trouvait auparavant dans l'église Saint-Florentin détruite au début du XIX° siècle (cet édifice se situait à l'emplacement actuel du buste de l'artiste, dans les jardins). En 1863, des fouilles in situ mettront à jour un squelette à proximité d'une pierre tombale portant les fragments du nom de Léonard ainsi que du saint patron des peintres : Saint Luc.



C'est à Amboise (1534) qu'eut lieu la fameuse Affaire des placards (affichés jusqu'à la porte du roi et qui dénonçaient "les horribles, grands et importables (insupportables) abus de la Messe papale"). François Ier interrompt alors le processus de réforme modérée, un temps envisagé, de l’Église et procède à deux ou trois cents arrestations. Plusieurs dizaines de suspects convaincus d'hérésie seront brûlés vifs.


C'est à Amboise que fut assigné à résidence l’Émir Abd-el-Kader, chef des tribus s'opposant à la colonisation de l'Algérie par le Duc d'Aumale, un des fils de Louis-Philippe. Le chef de la Smala passera quatre ans au château avant d'être personnellement libéré par Louis Napoléon Bonaparte. Un monument à la mémoire des membres de sa suite décédés à Amboise a été érigé en 1853 sur le haut  du château, dans le "jardin d'Orient".


 La salle du Conseil, pour les audiences solennelles et les réjouissances festives.

3 commentaires:

Cornus a dit…

J'ai quelques photos - argentiques - du château d'Amboise vu depuis l'autre côté de la Loire. Ben oui. Encore un visité gamin aux alentours de l'année 1980. J'avais été épaté par deux choses à l'époque : une des tours où l'on pouvait monter à cheval et la pendaisons des conjurés (protestants) aux balustrades du château après l'échec du coup d'État au XVIe s.

karagar a dit…

Ah la me verrais bien au conseil... rien que pour la salle.

Calyste a dit…

Cornus: oui, j'ai failli parler de cette tour et ne l'ai pas fait par manque de temps. Il y a le même système, d'ailleurs, au Vatican.

karagar : là, je te rejoins !