Babel s'est mis à publier des romans noirs. Alors, j'ai essayé et je n'ai pas été déçu. De bons Voisins relate, à partir d'un fait-divers réel, l'agression nocturne d'une jeune femme dans la cour de son immeuble. Chaque chapitre est consacré à un de ses voisins qui, bien qu'ayant été alerté par ses cris, ne fera rien pour empêcher le meurtre. On découvre ainsi les dessous sordides d'une ville américaine la nuit et la possible veulerie des êtres qui nous entourent. A en avoir froid dans le dos !
(Ryan David Jahn, De bons Voisins. Ed. Actes sud. Trad. de Simon Baril.)
lundi 19 août 2013
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6 commentaires:
Peut-être s'agit-il du "fameux" fait divers américain des années 60 (ou 70 ?) à l'origine de toute une série d'études en psychologie sociale sur la conduite d'aide (et la non-conduite d'aide surtout) et la dilution de responsabilité...
Christophe: la quatrième de couverture précise: "le meurtre de Kitty Genovese,qui a défrayé la chronique dans les année soixante et donné naissance à la notion d'"effet du témoin": lors d'une situation d'urgence, les témoins sont d'autant moins susceptibles d'intervenir qu'ils sont nombreux". Tu as sans doute raison.
Oui, c'est bien cela : la notion de "dilution de responsabilité" : plus on est nombreux et moins on se connaît, et moins on sera tenté d'intervenir en cas de situation dangereuse (sur l'air de : pourquoi serait-ce à moi de faire quelque chose ? Pourquoi pas les autres ?) Le fait divers est sordide, mais il y a eu des situations expérimentales par contre très amusantes pour évaluer cela.
Effrayant et intéressant à la fois, ça donne envie d’écrire ce livre ! Ah suis-je incorrigible!
Et en plus il me pique mes idées !
karagar et Plume: eh ! ne vous battez pas !
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