samedi 16 février 2013

Une Âme perdue

Il y a des livres qui fascinent, par leur beauté ou par la force de leurs propos, il y en a d'autres qui rebutent, par leur style ou le désintérêt que l'on porte à l'histoire qu'ils présentent. Il y a en d'autres qui gênent et dont, pourtant, on ne peut interrompre la lecture. Ce fut le cas, pour moi, avec La Femme des sables de Abé Kôbô, au point d'en avoir trainé le malaise longtemps après l'avoir terminé. 

Une Âme perdue, de Giovanni Arpino, appartient à la dernière catégorie. L'auteur italien de Parfum de femme y raconte l'arrivée à Turin d'un jeune homme qui doit y passer son baccalauréat. Il est logé chez un oncle et une tante servis par une vieille domestique. Le récit dure une petite semaine au cours de laquelle Tino, l'adolescent, va de découvertes en découvertes et reçoit ainsi, sans y être préparé, la dureté de la vie des adultes en pleine figure. 

La deuxième partie du livre est sordide. Un roman d'initiation que je ne suis pas prêt d'oublier.
( Giovanni Arpino, Une Âme perdue. Ed. Belfond. Trad de Nathalie Bauer.)

2 commentaires:

Cornus a dit…

Du coup, le côté "sordide" ne m'attire pas des masses...

Calyste a dit…

Cornus: mais ce n'est pas du sordide gratuit. Il est savamment préparé et on le sent venir peu à peu.