mercredi 13 février 2013

Mon cheval pour des lasagnes!

Le bon côté de la découverte de viande de cheval dans les plats préparés censés ne contenir que du bœuf, c'est justement tout le plat qu'on en fait dans les médias! Je dois dire que moi, personnellement, j'aime bien la viande de cheval et que je ne m'apitoie guère, en en mangeant un steak, sur le sort réservé au canasson qui en est à l'origine, pas plus en tout cas que s'il s'agissait d'une côte de porc ou d'un gigot d'agneau.

Les anglais crient au scandale et les français, souvent, s'en amusent. Décidément, il n'y a pas que la Manche qui nous sépare! Frédéric me parlait tout à l'heure des jeux de mots que cela n'a pas manqué d'engendrer de ce côté-ci du Channel. Un en particulier que j'ai bien apprécié: "Avant, on avait l'estomac dans les talons, maintenant, c'est l'étalon que l'on a dans l'estomac"! Là, le journaliste avait fait de l'humour volontaire.

Mais que dire de celui de France-Inter, ce matin, qui, en finissant son intervention, a conclu son propos par cette sortie où, visiblement, il ne voulait rien mettre de drôle: " Il sera sans doute long de démêler l'écheveau de cette affaire!" ?

J'ai repensé, en entendant ce journaliste spirituel sans le savoir, à l'époque où Bruno Masure présentait le journal et, où, parfois, il en sortait de bien bonnes. Une qui m'est restée: "La grève des marins pêcheurs constitue pour l'économie française une perte sèche qu'il sera difficile d'éponger." Une autre du même (au moment de l'alliance du parti vert allemand avec un autre parti dont j'ai oublié le nom): "Depuis tout à l'heure, les verts ne sont plus solitaires". Mais lui, c'était volontaire!

(Aux dernières nouvelles, il y aurait même du porc dans les lasagnes! Aïe aïe aïe!)

5 commentaires:

Cornus a dit…

En soi, le cheval n'est pas le problème, mais il révèle le fait que pour les plats préparés notamment, on (l'Europe en particulier) n'ait pas voulu mettre en place un système de traçabilité et de contrôle comme cela existe dans la filière de viande vendue en morceaux dans les boucheries traditionnelles et les rayons de la grande distribution. Les éleveurs français sont aussi soumis à des règles très strictes et c'est bien ainsi. En revanche, les grands commerçants de la viande peuvent spéculer à leur guise, avec pratiquement aucune traçabilité de leur approvisionnement ni aucun contrôle, avec la bénédiction de la Commission européenne. Avec de telles dérives, on pourra très bien nous faire avaler de la sciure de bois en prétendant que c'est du steak haché.
Quant aux jeux de mots, j'ai entendu celui de l'écheveau et Fromfrom m'a fait avant hier celui de l'étalon.

plumequivole a dit…

Quand j'étais petite, et un peu tubarde, le toubib familial m'avais mise au régime canasson parce que c'était la seule viande rouge qui était sans danger pour les tuberculeux. Je ne sais pas si c'est vrai mais enfin c'est ce que disait la Science à l'époque. J'adorais ça. J'avais droit une fois par semaine à un vrai tartare. Huuuuuum...Mais bon, dans ces années-là quand la bête venait d'une centaine de kilomètres on trouvait déjà que c'était loin...
Et les plats préparés, les surgelés, tout ça n'existait pas. Chez nous y avait même pas de frigo !

Yo a dit…

J'en ai mangé étant petit, parce que ma grand-mère, qui me croyait carencé en à peu près tout, y voyait une source incroyable de fer (les épinards, c'était pas négociable). J'ai à peu près complètement oublié le goût que ça a... mais j'adorais choquer les filles de ma classe qui pratiquait l'équitation en le leur racontant.

Cornus a dit…

Sinon, je ne déteste pas le steak de cheval, ni le saucisson, mais je préfère respectivement le bœuf et le porc.

Calyste a dit…

Cornus: finalement, cette affaire ne me touche guère.

La Plume: oui, je me souviens: on nous en donnait pour nous fortifier.

Christophe: tiens, toi non plus, tu n'aimes pas les épinards. Moi, bizarrement, je les aimais petit, maintenant un peu moins.