Comme les Maalouf, je les achète en toute confiance, sans même regarder de quoi ils traitent, j'ai pris Le Dérèglement du monde sans jeter un œil à la quatrième de couverture, sûr inconsciemment d'avoir affaire à un roman. Eh bien non. Il s'agit plutôt d'un essai sur tous les dysfonctionnements perceptibles dans les premières années de ce siècle: dysfonctionnements économiques, intellectuels, religieux, crispations identitaires et fatigue de nos sociétés modernes.
Maalouf, par ses origines libanaises, est à la croisée des peuples occidentaux et orientaux, particulièrement arabes, et se réclame de ses deux appartenances, tout en gardant vis à vis d'elles une certaine distance d'analyse. Alors, un bon bouquin? Oui et non. Oui par certaines analyses assez fines de la situation actuelle, non par la quantité trop lourde de sujets qu'il aborde et sa propension parfois à être répétitif et un peu doctoral. A mon avis, son essai aurait gagné à être plus court (moins cours) et davantage recentré sur deux ou trois sujets.
(Amin Maalouf, Le Dérèglement du monde. Grasset)
lundi 19 septembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Moi aussi j'achète tous les romans de Maalouf sans hésiter, je suis fan absolue, et toujours ils me comblent. Mais sur celui-là j'hésitais. Finalement ta déception est peut-être l'illustration qu'un très bon roman suffit à expliquer les dérèglements du monde ?
La Plume: pas inintéressant tout de même, mais je préfère de loin ses romans, comme toi.
Enregistrer un commentaire